Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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HISTORIQUE
queurs font à peine autant de travail qu'un seul dans d'autres mines. En somme, cette exploitation
ne laisse pas que d'être très-dangereuse à cause de l'imminence des éboulements et du manque d'air. Toutefois il faut avouer que les éboulements
de menu charbon contribuent puissamment à étouffer les incendies partiels qui viennent à se déclarer. Les travaux de la bâtarde se sont développés sur une assez grande étendue. Le gaz inflammable se
montre dans le massif, et le sol se soulève beaucoup. On a exploité cette couche pendant deux ou trois ans; mais depuis 1839 on s'est contenté d'entretenir la voie principale, qui débouche actuellement par une percée à travers bancs dans les travaux du puits Charrin. 4. Le puits Charnu date de 18o6 ; il a été foncé d'abord à t 6o mètres et a servi à l'épuisement des eaux jusqu'en 1834. Son creusement ayant été poursuivi, la grande masse a été rencontrée à une profondeur de i8i mètres, et le puits a été approfondi jusqu'à 201 mètres, où l'on a ouvert une galerie au rocher qui rejoint la couche dans l'avalpendage. Il existe au puits Charnu trois entrées l'une au-dessus de la couche, la deuxième dans la couche, et la troisième au-dessous. Cette dernière correspond à la galerie d'écoulement qui fait communiquer les travaux de la partie basse du puits Charrin avec le puits Montribout. On a placé à ce
dernier, dans le courant de l'année 1834, une pompe, qui a permis d'extraire le charbon au puits Charria. Les travaux ont été portés d'abord dans le massif qu'on avait laissé au puits Neuf, à cause
de sa proximité du puits Charria et de la forte pente de la couche. On a pratiqué ensuite une
DES MINES DE RIVE-DE-GlER.
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galerie de reconnaissance dirigée vers l'Ouest, au sud du puits .L1Iontribout. Cette galerie a fait dé-
couvrir un crin, au delà duquel on a retrouvé le charbon. Mais la couche plongeait sous une forte inclinaison, et de plus on était gêné par l'eau, ce qui fit qu'on ne poussa pas plus avant des recherches qui , d'ailleurs, pouvaient être faites avec plus de facilité par un nouveau puits creusé ré-
cemment, et qui porte le nom de puits SaintPaul. Une galerie à travers bancs a été ouverte il y a
peu de temps dans le champ d'exploitation du
puits Charria sous le dos d'âne formé par la grande masse. Cette galerie doit servir au transport des charbons exploités dans le versant est de la couche. On a exploité la couche bâtarde, en 1838 et 1839, par une percée au rocher, partant des travaux de la grande masse. Les deux puits Neuf et Charnu ont pu ainsi être mis en communication avec cette couche, et l'aérage des chantiers -de la bâtarde au puits neuf est devenu beaucoup meilleur. Auparavant ces chantiers n'étaient que trèsimparfaitement aérés par un faux puits ouvert dans les travaux du puits neuf. Depuis que cette communication est établie, on n'a exploité au puits Charria que la grande couche, qui donne un combustible de qualité bien supérieure, très-propre à la forge et à la fabrication du coke. 5° Le puits Montribout, creusé en t 82t , est parvenu en 1824 à la profondeur de 240 mètres; il a trois entrées : l'une au-dessus de la couche; la deuxième, dans la couche, à 207 mètres, et la troisième, à 236 mètres. L'extraction y a été trèsactive pendant cinq à six ans; mais depuis 183 4