Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

HISTORIQUE 434 ce puits est presque exclusivement consacré à l'épuisement des eaux de toute la concession. On a fait, il y a quatre à cinq ans, entre les puits Frontignat et Montribout , une galerie d'écoulement qui nécessite beaucoup d'entretien. Cette galerie, qui se trouvait au mur de la couche, a été bouchée

plusieurs fois par la pression du terrain, et on était occupé en 1842 à en ouvrir une au toit. Il existe dans le voisinage du puits Montribout une faille qui relève les couches vers le Gier. Cette

faille a été traversée par une galerie à travers

bancs, et les travaux d'exploitation ont été portés dans la partie de la grande masse située sur la rive gauche du ruisseau. On a aussi exploité la bâtarde au puits Montribout par une percée partant de la grande couche, et dirigée contre l'amont-pendage. Ces travaux sont suspendus depuis i 839. 6° Le puits Frontignat a été creusé en 1821, et a atteint la grande couche, en 1823, à 102 mètres de profondeur. On l'a approfondi sans succès jus-

qu'à 14o mètres. Ce puits est situé sur la rive

gauche du Gier dans un terrain qui n'était pas encore concédé en 184i , et qui n'a été ajouté à la concession de la Grand-Croix que par une ordonnance royale du 13 janvier 1842. Les travaux du puits Frontignat sont limités au Nord et à l'Est par un crin, et sont enclavés au

Sud dans ceux des autres puits de la Grand-Croix. L'exploitation a été régulière au puits Frontignat de 1823 à i834; mais elle s'est trouvée souvent entravée par des incendies et par des infiltrations d'eau considérables résultant du mauvais système d'exploitation qui a été suivi d'abord. Une galerie à travers bancs va rejoindre la cou-

DES MINES DE RIVE-DE-G1ER.

435 che, qui plonge rapidement à l'Ouest vers le puits Piney,, et qui se trouve coupée par un crin. On y

remarque deux nerfs-blancs séparés par un intervalle de 4 à 6 mètres. La même couche est rele-

vée au Nord et à l'Est par une faille, qui forme une espèce de ceinture autour du puits Frontignat. En 183o , une source venant probablement du Gier s'est déclarée au contact de cette l'aille, et s'est accrue jusqu'aujourd'hui. Elle donne en vingt-quatre heures 4 à 5.000 hectolitres d'eau qui se rendent au puits Montribout. Les chantiers de l'amont-pendage et ceux dirigés vers le Gier sont incendiés et cernés depuis plusieurs années par des corrois. Les travaux d'exploitation portent donc exclusivement dans l'aval-pendage ; mais la percée à travers bancs qui y aboutit, et qui incline vers le puits, étant inondée, ne peut servir

au transport de la houille. Un faux puits de 28 mètres, creusé presque entièrement dans la couclic, et un plan incliné muni d'une double voie de fer, permettent d'élever les charbons jusqu'au niveau de la galerie supérieure de roulage. Une nouvelle voie de transport avait été entreprise en 1839, au-dessus de la percée actuellement

mondée dont il a été fait mention plus haut;

niais un incendie a forcé de l'abandonner. 7° Le puits Burlat, creusé en 1822, est tombé sur un bouleversement dû sans doute au soulèvement qui correspond au ruisseau du Dorlay. On a fait dans ce puits, dont la profondeur totale est de 187 mètres, quelques travaux de recherches au moyen d'une percée au rocher située à 166 mètres du jour. 8° Le puits Saint-Paul date de 1838, et a été creusé jusqu'à 260 mètres, sans traverser aucune