Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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HISTORIQUE
jour, et la bâtarde en 1822, à 272 mètres, Dans l'origine, les travaux ont été poussés vers le puits du Logis, pour améliorer l'aérage de la mine qui était d'abord très-imparfait. On n'avait en effet que des caisses clans lesquelles on chassait de fair au moyen d'un gros soufflet; il était très-difficile, avec si peu de moyens, de porter une suffisante quantité d'air jusqu au front des galeries les plus reculées. Aussi ne pouvait-on maintenir une lampe allumée qu'avec beaucoup de peine, et souvent même les ouvriers travaillaient sans lumière. Entin, la cotitmunication entre les deux puits fut
établie en 18o8, comme nous l'avons dit plus haut, et l'année suivante, les deux mines furent inondées. On creusait à cette époque le puits Valuy (concession du Gourd-Marin); ce puits était déjà parvenu à une assez grande profondeur, et
on allait arriver à la couche, quand tout à coup une source considérable se fit jour par une fente qui semblait se prolonger dans la direction du puits du Pré. On établit aussitôt une machine à vapeur (i) qui permit de continuer le creusement du puits Valuy, et d'extraire le charbon. Cependant le niveau des eaux restant constant au puits du Pré, quelques-uns des actionnaires du Sardou, par esprit de jalousie et de rivalité, imaginèrent
d'y introduire les eaux du Gier par un conduit qui débouche dans le puits, à quelques mètres de son orifice, et qu'on voit encore aujourd'hui ; mais il arriva qu'un samedi on oublia de fermer ce conduit, et comme la quantité d'eau passant au
Gourd-Marin ne pouvait s'élever an delà d'une (1) C'est la première qui ait été placée dans /a concession du Gourd- Marin.
DES MINES DE RIVE-DE-GIER.
469 certaine limite, le puits du Logis, dont l'orifice se
trouvait alors au niveau de la route royale, déborda le dimanche matin, et la voie publique fut inondée. On voulut faire croire qu'une partie de la colonne du puits. du Logis s'était éboulée; mais
cette supposition n'était guère admissible, car les vides produits par la chute de fragments de rochers auraient été remplis par un égal volume d'eau. La malveillance fut donc soupçonnée, et le même fait ne se reproduisit plus. Les travaux d'exploitation exécutés au puits du
Pré jusqu'en /8oq ont eu lieu en partie dans l'amont - pendage. Ils ont été d'ailleurs peu importants. On a aussi percé quelques galeries, en aval pour reconnaître l'allure du terrain vers le puits du Martoret , qu'on commençait alors à foncer. Le roulage intérieur était alors fait par des
traîneurs, cl, par suite, il était naturel qu'on se bornât à attaquer les parties du massif les plus faciles à extraire. Mais l'introduction des chevaux dans la mine imprima un nouvel essor aux travaux d'exploitation qui furent portés sur tous les points de 1818 à u 833. Il y eut même plusieurs incendies donc ou retrouve encore les traces. Des galeries de reconnaissance ont aussi été dirigées dans la couche bâtarde, vers le puits du Logis.
Les mines du Gourd-Marin et des Verchères ayant été submergées en 1832 et f833, les eaux s'élevèrent rapidement et atteignirent bientôt la fissure dont nous avons parlé plus haut. Elles se déversèrent donc au puits du Pré qu'on fut forcé d'abandonner. Un investison avait été laissé du côté du Martoret , mais un gouverueur ayant tait entamer ce massif, les eaux pénétrèrent et vinrent inonder les travaux du Martoret et de Sainte-