Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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574 FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE moules sont en bois et disposés comme les moules à balles ; on a soin de les conserver dans l'eau, pour qu'ils ne se fendent pas. Les bâtons de soufre ob-
chambres en plomb qui ont 9 mètres de long, 5 mètres de large et 4 mètres de haut, et ne présentent pas de Cloisons intérieures. Ces chambres
neuves de lessivage.
tenus ont o'n,3o de long et leur section est une
sont supportées par une charpente à t mètre audessus du sol, ce qui facilite les réparations. On brûle le nitrate de soude et le soufre dans un fourneau rectangulaire de 3 mètres de haut sur i mètre
de côté. Les gaz produits par la combustion se rendent directement dans une première chambre, puis passent dans une seconde chambre pareille à la première et sont enfin rejetés dans l'atmosphère par une cheminée d'appel. On fait constamment arriver, clans chaque chambre, un courant de vapeur d'eau par un tuyau de on', o de diamètre qui débouche à t mètre au-dessus du fond qui est presque horizontal et toujours recouvert de o'n,o6 d'eau. On consomme une très-faible proportion de nitre et 3o à 35. kil. de soufre par loo kil. d'acide à 24 ou 25°Bautné obtenu. On concentre cet acidejusqu'à 600 dans des chau-
dières en plomb, puis jusqu'à 66° dans des cornues en verre chauffées au bain de sable. Il est livré au commerce dans de grandes bouteilles en verre de la capacité de cinq litres. Fabrication du
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sivage , on obtient une dissolution de sulfate de cuivre que l'on concentre par évaporation, dansune chaudière en plomb, jusqu'à ce qu'elle mar,que 45° à l'aréomètre de Baumé; on la transvase alors dans des caisses en plomb où le sulfate de cuivre cristallise par refroidissement. Les eauxmères sont concentrées de nouveau avec des eaux
ellipse dont les axes ont 0°1,035 et om,oio. Fabrication de L'acide sulfurique se fabrique dans de grandes
l'acide sulfurique ordinaire.
EN BOHÈME.
Pour fabriquer le sulfate de cuivre, on fond à
sulfatede cuivre. l'abri
du contact de l'air ioo parties de vieux cuivre laminé avec 15p. de soufre. Le sulfure obtenu est pulvérisé et exposé à l'action simultanée de l'air et de l'eau ; il se stil Guise peu à peu et, pat' le les
La pyrite magnétique, résidu de la calcination
Fabrication
de la pyrite ordinaire, est réunie en un tas de du sulfate de fer. forme allongée sur une sole en argile battue qui ne se laisse pas détremper par l'eau, et qui est inclinée vers une rigole qui aboutit à trois bassins. On abandonne le tas en plein air en l'arrosant de temps en temps avec de l'eau lorsque cela est nécessaire. Sous l'influence réunie de l'air et de l'eau la pyrite magnétique passe à l'état de sulfate de fer qui se dissout et est entraîné dans l'un des bassins de réception ci-dessus, dont le plus grand a une capacité de 120 mètres cubes, et les deux autres de 6o mètres cubes. Les eaux de lessivage sont élevées avec une pompe et repassées à plusieurs reprises sur le tas, jusqu'à ce qu'elles marquent Io à 120 Baumé. On les fait alors arriver dans des bassins plus petits que les précédents et abrités par un toit contre les eaux pluviales. Une pompe les puise dans ces bassins et les conduit dans des chaudières de concentration en plomb qui ont 2 mètres de long, ir°,5o de large et om,5o de profondeur; ces chaudières sont chauffées à feu nu avec un mélange de bois et de tourbe. Lorsque les
liqueurs marquent 45° à l'aréomètre de Baumé,
on les fait couler dans des cristallisoirs en bois qui ont 4 mètres de long, om,50 de large et autant de profondeur. On suspend dans la liqueur des ràTome XII, 1847. 38