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Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)

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576 FABRICATION DE L'ACIDE SULFURIQUE teaux en bois sur lesquels le sulfate de fer se dépose en cristaux par le refroidissement. On fait écouler les eaux-mères, à l'aide de robinets, dans un canal incliné, placé entre deux lignes de cris-

tallisoirs, qui les conduit dans un bassin où une pompe les prend pour les reporter dans les chaudières de concentration. Le sulfate double de fer et de cuivre a une comSulfatedoublede

fer et de cuivre, position et, par suite, une teinte variables suivant

Colcothar.

Acide nitrique.

EN acntEraE.

517

'est purifié par une seconde distillation dans des cornues en verre de mêmes dimensions que les précédentes. Le sulfate de soude, résidu de la préparation de

l'acide nitrique est utilisé dans une verrerie atte-

Verrerie.

nante à l'usine, pour la fabrication du verre à vitres et des ustensiles en verre, bouteilles, bal-

lons, cornues, allonges, etc., que l'usine con-

les exigences du commerce. Il se fabrique en dissolvant un mélange en proportions convenables de

sommé. Les eaux acides extraites de la mine où l'on ex- Fabrication du

sulfates de fer et de cuivre, préparés comme il vient d'être dit, dans un minimum d'eau bouil-

et brassées avec une marne calcaire qu'on exploite

lante et faisant cristalliser par refroidissement. Il se dépose, tant dans les bassins de réception des eaux de lessivage des pyrites que dans les chandières de concentration, du sous-sulfate de peroxyde

de fer que l'on recueille et que l'on transforme en colcothar par la calcination. Cette calcination se fait dans un four à réverbère qui a 2 mètres de long sur im,50 de large. De chaque côté de la sole se trouve une chauffe que l'on alimente avec du bois. Deux rampants placés à l'opposé de la porte de travail et de chargement conduisent la flamme et les vapeurs acides à la cheminée. La sole du four est plate et en briques. L'oxyde rouge de fer obtenu est broyé sous une meule, tamisé et livré au commerce. On prépare l'acide nitrique en décomposant le nitrate de soude par de l'acide sulfurique à 3o ou 350, dans de grandes cornues en verre chauffées. au bain de sable. L'acide produit est condensé dans un appareil de Woolf. Il y à deux bains de sable. accolés recevant chacun vingt cornues dont la panse a om,35 de diamètre. L'acide nitrique obtenu

trait la pyrite sont versées clans de grands bassins gYi"e artificiel.

à peu de distance de l'usine, sous un banc de tourbe de peu d'épaisseur. Il est facile d'arriver à une saturation à peu près exacte en se guidant sur

l'effervescence produite par le dégagement de l'acide carbonique. On laisse ensuite reposer vingt-

quatre heures et on décante l'eau claire qui surnage. La bouillie qui reste au fond des bassins est transvasée avec des seaux dans des caisses en bois où on la laisse se déposer de nouveau et se tasser;

on décante, on fait sécher la masse à l'air, on l'écrase sous un rouleau et on tamise. On obtient ainsi du gypse artificiel jaunâtre qui est très-re-

cherché dans le pays pour l'amendement des terres.

Outre la pyrite, la mine fournit une certaine quantité de talc très-blanc, que l'on réduit en poudre et que l'on mélange avec du son et un peu d'eau pour en faire de petites tablettes, que l'on donne aux brebis pour les purger. La fabrication annuelle de ce produit s'élève encore à 5.800 kilogrammes.

Talc.