Annales des Mines (1847, série 4, volume 12)
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A CLERMONT-FERRAND.
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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
viron au-dessus de l'arête inférieure; elle s'étend sur toute la longueur d'une des feuilles en tôle, à savoir sur t",37, à partir de l'extrémité de l'appareil opposée à la grille, jusqu'à une ligne de rivets qu'elle suit en la contournant.Cetteligne de rupture formerait la hase d'un fragment (fig. 5) ayant une largeur maximum de o",29, et pesant 28 kilog. , lequel fragment a été arraché par la force expansive de la vapeur et projeté à quelques mètres du lieu de l'explosion. On l'a retrouvé (en M ,fi. 3) au
milieu des décombres du mur de séparationclef atelier dans lequel sont situées les forges avec celui de montage; il correspond à la partielatéraledu générateur et comprend toute une ligne de rivets reliant
la feuille de tôle, dont la majeure portion du
fragment fait partie, à celle venant s'adapter à la précédente, de manière à compléter la surface cy-
lindrique et dont une petite portion a:été égale-
ment arrachée.
Le fragment dont nous venons de donner la description était situé précisément à l'endroit où les flammes arrivant sur le générateur la température devait atteindre son maximum. C'est le seul débris qui ait été projeté concurremment, du reste, avec quelques briques qui ont été lancées dans un jardin adjacent à l'atelier, à travers la brèche ouverte dans le mur, et aussi avec le sifflet d'alarme que l'on a retrouvé dans l'atelier même à une dixaine de mètres de la chaudière. Cette dernière a été renversée sur la face laté-.rale opposée à celle suivant laquelle s'est faite la rupture, et le foyer a été complétement Il est très-facile de se rendre compte des effets mécaniques dus à l'explosion. Une trombe d'eau et de vapeur s'est échappée par la ligne de rup-
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titre dont nous avons parlé plus haut, et qui s'est ouverte en deux ou trois reprises ; cette trombe a déterminé l'arrachement du fragment ci-dessus mentionné, la démolition des murs adjacents et la projection des briques dans le jardin limitrophe aux ateliers. En vertu d'une réaction en sens contraire, la surface de la chaudière, déjà séparée en
deux parties par l'enlèvement de la pièce de 28 kilog. , a été en quelque sorteaplanie et pous-
sée vers les forges; il y a eu, dans cette nouvelle direction, projection d'eau bouillante, de briques et du sifflet d'alarme, et c'est par le courant ainsi orien té qu'on t été atteints le chauffeur et son aide. Quant à la cause de l'explosion , .nous avons déjà
signalé la surcharge des poids aux soupapes; mais cette .surcharge équivalant à 1/4 d'atmosphère n'a pu seule occasionner l'accident, d'au tant plus qu'au dire du chauffeur et du mécanicien l'on n'atteignait jamais la pression de 5 atmosphères, et qu'au mo-
ment même de l'événement le manomètre indiquait à peine 4 atmosphères 8. Au dire de ces mêmes ouvriers et de tous ceux que nous avons eu occasion d'interroger, le sifflet ne se faisait point entendre lorsque la chaudière a éclaté, le flotteur indiquait un niveau d'eau convenable, en un mot
l'appareil était dans l'état normal d'alimentation. En étudiant le générateur lui-même, nous avons observé un dépôt assez abondant de tartre adhérent aux parois du cylindre au-dessous de la génératrice suivant laquelle il s'est ouvert. Le tartre
était particulièrement concentré à l'extrémité postérieure de l'appareil ; il était beaucoup moins
épais du côté de la grille, c'est-à -dire dans la portion qui a résisté. Ce fait nous a été expliqué par la difficulté beaucoup plus grande qu'of-