Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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§ ier. CONDITIONS GÉNÉRALES
DE TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE.
centrale peut encore offrir aux exploitants de minerais des conditions d'achat plus avantageuses
serait plus prospère si celle du fondeur l'était
que ne le pourraient faire de petites usines, qui dans l'excitation produite par la concurrence iraient jusqu'à se ruiner, en exagérant le prix d'achat. Ces inconvénients se sont révélés clans tous les districts de mines où les jalousies excitées par la prospérité d'une usine centrale, ont conduit les exploitants de mines à provoquer la création de plusieurs fonderies rivales, et à faire dépendre de
la concurrence de ces usines la fixation du prix d'achat des minerais. Ces sortes de tentatives ont eu ordinairement pour résultat de ruiner d'abord les fondeurs les moins habiles ou les moins pourvus de capitaux, sans hausser l'ancien prix des minerais; la conclusion ordinaire est une convention par laquelle les fondeurs survivant aux désastres de la concurrence règlent tacitement les conditions d'achat des .minerais , prélevant ainsi en l'absence de tout frein , de tout contrôle, une somme de bénéfices bien supérieure à celle qu'assurait il l'ancienne fonderie centrale un tarif officiel, établi par une longue tradition. L'étude des divers groupes métallurgiques de
l'Europe m'a prouvé qu'il faut, dans les exploitants de mines d'un même district, une haute intelligence industrielle et commerciale pour se détendre, en présence des chances défavorables qu'entraîne l'exploitation de la plupart des mines, de la jalousie qu'excite la prospérité nécessairement soutenue d'une fonderie centrale. Chaque exploitant qui ne sait pas apprécier les diffé-
rences que la nature des choses établit dans la situuion économique des mines et des usines est naturellement porté à penser que son industrie
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moins; de là des luttes irréfléchies, cause de ruine pour tout le groupe métallurgique, niais surtout, comme je l'ai remarqué ci-dessus, pour l'industrie des mines qui en est la base essentielle. Le défaut d'intelligence commerciale conduit parfois l'exploitant de mines à élever lui-même une fonderie pour le traitement de ces minerais ; cette solution,
qui porte ordinairement jusqu'à leur extrême limite les inconvénients propres aux petits établissements métallurgiques, est la plus mauvaise qui se puisse concevoir : cette tendance, qui s'est constamment révélée en France dans les entreprises si nombreuses qui à ma connaissance ont été tentées depuis deux siècles, a toujours eu pour résultat d'y paralyser d'excellentes conditions de succès.
C'est encore une circonstance caractéristique en trolupour la m étallurgie de la Grande-Bretagne et'.3ereeta7n c(-:;use; pour celle du cuivre en particulier , que les M i_ du succès obrcaa
cultes qu'entraîne la vente des minerais y ont été tenu.
assez bien résolues par le principe de la concurrence; tandis que, dans la plupart des autres districts des mines , elles n'ont pu l'être ordinairement que par l'institution des fonderies domaniales
ou par la multiplication de fonderies établies comme annexes des exploitations de mines. Ce succès qui donne toute satisfaction aux intérêts, rivaux en apparence, des mineurs et des fondeurs, tient à des causes dignes d'être signalées; niais qui , je regrette de le dire, se retrouveraient difficilement aujourd'hui dans toute autre région du globe.
La principale cause de succès réside incontestablement dans cette profonde intelligence des