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3. r OPÉRATION.

beaucoup de fours mal conduits, l'air ne circule dans la chauffe que fort irrégulièrement, à l'aide de masses terreuses informes dont le mé-

lange mécanique donne en quelque sorte à la masse de charbon de la consistance et de la poro-

sité. Cette disposition vicieuse du craya exerce souvent, comme on le comprendra plus loin, une influence facheuse sur la distribution de la chaleur clans les fours et par suite sur le succès des

opérations; mais cet inconvénient se résout, en définitive, en un accroissement sur la consommation de combustible, de même qu'une conduite plus parfaite des chauffes par des ouvriers mieux choisis et plus expérimentés se résoudrait en une augmentation de salaire. Dans les usines bien dirigées on se tient, entre ces deux écueils, dans les limites qui donnent lieu à la moindre dépense, tout en se plaçant, par une surveillance sûrement organisée, à l'abri des principaux inconvénients que pourrait amener l'emploi' d'un certain nombre d'ouvriers médiocres. Beaucoup de praticiens m'ont affirmé que des ouvriers soigneux et intelligents pourraient alimenter exclusivement avec des anthracites menus des chauffes une fois mises en bonne allure j'ai même vu conduire de cette manière une opération complète dans plusieurs fours; mais ce résultat suppose dans l'ouvrier des qualités qui ne sont pas très-communes, qu'il Ludrait nécessairement payer cher, et qui trouveraient d'ailleurs

dans une autre direction une application plus utile. Dans le pays de Galles, où la houille proprement dite ne coûte que 33 pour Io° en sus de l'anthracite, on trouve plus avantageux d'en mêler à ce dernier une certaine quantité. On com-

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munique ainsi au mélange, dans une certaine mesure, la propriété de s'agglomérer par la première impression de la chaleur. On rend par là les fragments charbonneux moins disposés à se précipiter, avant la combustion, au travers des trop grands orifices qui, par la négligence de l'ou-

vrier, se produisent parfois dans le craya. En associant , comme on le fait ordinairemant, une partie de houille à 3 parties d'anthracite, on augmente seulement de 8 pour Io° le prix de ce cler nier ; mais l'on réduit dans une proportion plus considérable les soins, la surveillance, et, en définitive, la dépense qu'exige la conduite des chauffes. J'ai précédemment indiqué que dans le roulement d'une grande fonderie, on peut à peine retrouver par triage, au milieu des débris accumulés dans les cendriers, les trois millièmes du combustible chargé sur les grilles : ce fait donne la mesure de l'efficacité du mode de combustion inventé dans le pays de Galles. Il ne suffisait cependant pas de parvenir à brûler complétement et avec économie des combustibles d'un aussi difficile emploi , il fallait encore que les produits gazeux de cette combustion .pussent servir aux opérations si complexes, si variées

qui se pratiquent dans les fours gallois. A ces faits généraux qui s'appliquent au 'chauffage de tous les fours, il convient donc d'ajouter, pour chaque genre de fours, le détail des dispositions spéciales commandées par les réactions qu'on y exécute. Ace sujet , se manifestera encore (p. ï 3o, 149 et 176) la fertilité de cet esprit d'invention que développe la pratique des arts industriels, et qu'on remarque surtout dans les fonderies de métaux. J'ai trouvé en effet les mêmes sujets d'ad-