Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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surveillance l'atelier de grillage. de
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3. P° OPÉRATION.
GRILLAGE DES MINERAIS.
Quelque délicates que soient les manipulations
encore davantage, et le défaut d'habileté ou
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S
d grillage, celles des autres opérations le sont
cuivre doit avoir pour point de départ les faits suivants 1 la réaction directe de l'oxygène sur le soufre ne produit que de l'cide sulfureux transparent; 2° l'acide sulfurique se dégage constamment des sulfures soumis au grillage, bien qu'il n'existe à chaque instant dans le minerai en élaboration qu'une proportion insignifiante de sulfates de fer et de cuivre; 30 enfin, un minerai partielle-
ment grillé , porté à une température très-élevée, en-
tièrement exempt de sulfates métalliques, dans l'état en un mot où se trouvent les minerais pyriteux au moment où
on les retire des fours de grillage, émet toujours' au contact, de l'air extérieur, des vapeurs sulfuriques très épaisses.
J'explique le dégagement incessant de l'acide sulfurique en remarquant que le minerai est soumis à des influences de température extrêmement inégales d'une part, les ràblages multipliés, l'ouverture intermittente
des portes, l'arrivée plus ou moins régulière de l'air
froid , tendent à refroidir les fragments 'de minerai ; de l'autre , la combustion qui se produit , avec non moins d'intermittence, à la surface de ces mêmes fragments
tend à y développer une température fort élevée. An milieu de ces alternatives multipliées, l'arrivée
brusque d'une masse d'air froid à la surface d'un fragment de minerai déjà échauffé y produit nécessairement
trois effets successifs et presque instantanés 1' un abaissement de la température superficielle; 2° une première réaction à une température rapidement croissante, mais encore insuffisante pour décomposer les sulfates de fer et de cuivre produits à cette température intermédiaire sous l'ieuence combinée de l'acide sulfureux de l'oxygène en excès et des oxydes métalliques; 3° enfin la continuation de cette même réaction et la production d'une température .assez élevée pour décompiser immédiatement les sulfates qui viennent de se former.
L'opacité des vapeurs est due, selon toute vraisemblance, à la précipitation mutuelle de deux gaz transparents , l'acide sulfurique e t la vapeur d'eau atmosphérique.
d'exactitude dans les ouvriers y offre des inconvénients plus graves. On se trouve donc obligé de confier la conduite du grillage aux jeunes ouvriers qui débutent ainsi dans les travaux métallurgiques proprement dits. L'emploi d'un personnel peu expérimenté donne lieu de craindre des négligences
de travail qui pourraient porter la perturbation dans les travaux postérieurs de la fonderie : aussi, pour les prévenir autant que possible, on soumet toujours les ateliers de grillage à une surveillance assidue. Ce service est confié à d'anciens ouvriers
qui se transportent fréquemment, et au besoin à toute heure du jour et de la nuit, auprès des fourneaux. Un simple coup d'oeil jeté sur le courant de flamme suffit au surveillant pour constater une irrégularité dans l'état du craya ou de la chauffe; la température acquise par le minerai et par les parois du four lui apprend aussi (l'élaboration commençant toujours à heure fixe) si le travail a été conduit trop vite ou trop lentement ; l'agglutination de minerai lui révèle, le cas échéant, que l'admission .de l'air n'a pas toujours été convenablement réglée, ou que les ràblages n'ont point été exécutés'en temps convenable ; etc.
Cette facilité du contrôle est un des principaux avantages du grillage gallois, en ce qu'elle excite constamment à bien faire les ouvriers qui n'y seraient pas suffisamment portés par sentiment du devoir.
Il n'existe dans l'atelier de grillage aucune chance de perte pour les matières cuivreuses. Les matières entraînées par les rampants en très-pe-
tite quantité, sont recueillies dans les rampants horizontaux q (Pl. I, fig. 2 et 5) compris entre les