Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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FONTE POUR MATTE BRONZE.
un oeil exercé, un thermomètre aussi simple qu'in-
considérable et une énorme dépense de combustible pour porter de nouveau la masse à l'état de
faillible. Dès que l'éclat lumineux diminue, le chauffeur est par cela même averti qu'il se présente une de ces deux circonstances, savoir : que la grille est trop ou trop peu chargée de combustible solide, ou bien que les deux espèces de gaz qui sortent de la chauffe ne sont pas dans les proportions relatives qui conviennent pour la production de la plus haute température. Indices qui ser-
La première cause de dérangement ne se proque par la négligence des ouvriers: on
vent à réglerfeu. duit t jamais Conduite du
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5 4. ne OPÉRATION.
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s'aperçoit de la- trop grande accumulation du combustible solide dans la chauffe en ce que la quan-
fusion.
Si la grille est chargée comme il convient, les inconvénients d'un dosage inexact du gaz produit ou admis dans le foyer se manifestent également par des signes infaillibles toujours accompagnés
d'une diminution de la température. Un excès d'air donne une flamme courte, insuffisante pour chauffer l'extrémité du four voisine du rampant un excès de gaz combustible se manifeste par une flamme manquant de vivacité et qui se ranime vivement près de la porte de travail sous l'influence
tité et la température de la flamme diminuent
du jet d'air qui se précipite de la petite ouverture qui y est pratiquée. Dans l'un ou dans l'autre cas,
considérablement : on y remédie en retardant l'époque de la charge suivante de combustible, et en faisant tomber une partie du craya inférieur. Le
sant légèrement les petits conduits e e qui servent à produire l'oxyde de carbone dans toute la section
dérangement contraire est plus commun et se produit naturellement quand l'ouvrier oublie de charger le combustible en temps convenable : il se manifeste dans la grille par le vide qui s'y produit, et clans le laboratoire par une flamme courte, très-
vive près du pont, mais qui parvient à peine au rampant et laisse refroidir la partie antérieure du four. Pour rétablir dans ce cas l'état normal l'ouvrier doit procéder par charges trois ou quatre fois plus fréquentes qu'a l'ordinaire; il ne doit guère jeter à la fois que des demi-charges se succédant à 20 minutes de distance. Si , en effet , le chauffeur s'empressait de combler avec du combustible frais le vide produit dans le foyer, celui-ci s'obstruerait; la température du four baisserai t rapi. dement, les matières en élaboration se prendraient en niasse sur la sole, etil faudrait ensuite un temps
on rétablit aisément l'équilibre, soit en élargisde la chauffe, soit en élargissant les grands conduits
d d qui serveht à l'admission de fair. Les phénomènes de température propres aux fours de fusion diffèrent, comme on voit, de ceux qui ont lieu dans les fours de grillage : ils s'expliquent en premier lieu par la combustion vive qu'on y développe et qui offre analogie, sinon identité, avec celle de tous les fours à réverbère où se produisent des températures élevées; ils résultent en second lieu de ce que le four de fusion , avec un volume intérieur trois fois moindre que celui des fours de grillage, reçoit dans l'unité de temps cinq fois plus de gaz combustible que ce dernier; d'où il suit que chaque unité de volume y est soumise dans l'unité de temps à l'influence d'une quantité de combustible quinze fois plus considérable. 12 Torne XIII, 1848,