Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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S 4. it
OPÉRATION.
fluence de l'oxygène et de la silice, passe à l'état de
chaux, contribue donc à accroître la fluidité des silicates. La moitié environ du fluorure de calcium n'est point décomposée, et le fluo-silicate formé ajoute encore notablement, comme le prouvent plusieurs autres phénomènes de la métallurgie du
plomb et du cuivre, à la fluidité de la scorie. Quant au fluor équivalent à la chaux formée ,il se gazéifie vraisemblablement à l'état de fluorure de
silicium. Selon toute apparence, le fluorure de
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calcium se dissout d'abord rapidement dans les silicates pour lesquels il a une grande affinité , puis il se décompose graduellement sous l'influence des fragments de silice qui sont en 'suspension dans la masse : la silice cède l'oxygène au calcium et le silicium, équivalent exact du fluor, se combine avec ce dernier. Les ouvriers expérimentés que j'ai consultés sur ce point attribuent surtout à la présence du fondant fluoré le dégagement de gaz qui per-
siste lorsque la matte est formée et lorsqu'il ne doit plus se former d'acide sulfureux. Ils déclarent que ce dégagement continuerait encore fort long-
temps si l'on tenait les matières en fusion. Il y a donc lieu de penser que le dégagement du fluorure de silicium vient favoriser le brassage naturel des matières, au moment où l'acide sulfureux n'y peut; plus servir, et que cette action mécanique est encore un des avantages essentiels de l'emploi du fondant fluoré. Les parois du four ne jouent dans les réactions de la fonte n° II qu'un rôle insignifiant. La grande
quantité de silice qui est en suspension dans la scorie tend à neutraliser l'action corrosive du silicate de fer. La matte, d'ailleurs, pénétrant inces-
samment dans le sable, forme en quelque sorte
FONTE POUR MATTE BROEZE.
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une sole sulfureuse qui tend à s'élever plutôt qu'à se creuser et sur laquelle les scories sont sans ac-
tion. Ce n'est donc point ici l'usure de la sole mais bien l'élévation de son niveau qui tend à restreindre la durée des campagnes. Pour remédier autant que possible à cet inconvénient, on termine ordinairement le travail de la semaine par un fort coup de feu donné à vide pendant deux heures. Sous l'influence de la chaleur, on liquéfie partiellement la surface de la sole et l'on favorise le départ des masses quartzeuses qui ten-
dent à s'y agglomérer. Avant de quitter ce dernier poste, le fondeur gratte soigneusement avec le râble la surface ramollie, afin de la rendre égale et de lui donner une pente uniforme. Les briques des pieds-droits, de la voûte, du pont et des rampants, en se rongeant par la violence du feu et par l'influence des particules métalliques que le mouvement des gaz porte accidentellement
à leur contact, fournissent au lit de fusion une proportion de matières terreuses plus considéTables que ne le fait la sole : celles-ci n'entrent cependant que pour une part peu importante dans la composition de la scorie. (Voir 13, tableau IL) La proportion relative de toutes les matièrespaiance des ma premières et de tous les produits de la fonte pour ces, plU t'ifs" matte bronze est, en outre indiquée par le tableau suivant : et