Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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202 4. lle OPÉRATION. La connaissance dela composition chimique des Études phisiques et chimi- produits de la fonte H est celle qui importe le plus à ques sur les produits de la fonte une appréciation raisonnée de f ensemble de la mén. thode galloise. C'est sur ce point qu'ont été surtout
dirigées les études que je poursuis depuis cinq ans ; c'est ici le lieu d'en exposer les principaux résultats. Difficulté des recherches sur la
L'un des faits que je me suis appliqué à
teneur en cuivre constater rigoureusement est la teneur en cuivre des scories, des scories rejetées. Cette recherche offre le même obstacle qui, jusqu'à ce jour, a empêché l'application usuelle de l'analyse chimique à la direction et au contrôle des opérations métallurgiques : il consiste dans la difficulté de prendre la matière d'essai. L'analyse appliquée à une parcelle de matière donne, dans la plupart des cas, avec toute la précision désirable, l'ensemble ou un détail de sa composition chimique ; mais,
pour que cette précision ait son utilité, il faut évidemment que les résultats constatés pour la parcelle s'accordent exactement avec ceux que donnerait l'analyse de la totalité des masses sur lesquelles on opère dans les ateliers; il faut, en d'autres ternies , que la matière d'essai soit exactement composée comme toute la masse dont on veut constater la composition moyenne. Or le seul examen des caractères extérieurs de la plupart des matières premières et des produits de la métallurgie démontre que la composition d'une telle manière d'essai offre presque toujours une extrême difficulté ; elle exige une quantité considérable de main-d'oeuvre, et l'intervention constante de personnes éclairées, animées de cet esprit d'exactitude que peut seule donner l'intelligence des résultats qu'on veut atteindre. Dans
FONTE POUR MATTE BRONZE.
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,un art industriel, où la condition de profit domine toutes les autres, et dans lequel l'exactitude
et la perfection théorique des :travaux ne sont que des avantages secondaires, il faut toujours mettre en balance le profit que la précision de l'analyse chimique pourrait imprimer- aux manipulations, avec les frais que cette précision entraî-
nerait; une telle comparaison conduit presque toujours à reconnaître la supériorité des moyens d'examen et de contrôle adoptés dans les fonderies sur ceux qui se pourraient tirer de la science chimique. Les précautions que j'ai dû employer pour recueillir les prises d'essai des scories de la fonte II auraient suffi pour me suggérer ces réflexions, si d'autres- études n'avaient depuis long-
temps fixé mon opinion sur cette importante question de métallurgie. Considérée dans la cassure fraîche, la scorie qui Caractères phy-
se produit en même temps que la matte bronze, siques de laie. est une sorte de poudingue formée de fragments presque juxtaposés de quartz et de roches siliceuses empâtés dans un silicate compacte ou bulleux. La couleur blanche et les arêtes vives du quartz tranchent fortement sur la couleur noire du silicate et rappellent l'apparence de certains porphyres. La matte bronze est disséminée et répartie d'une manière fort inégale dans le silicate ;
en certains points, on en distingue à.peine quelques indices, avec le secours d'une forte loupe ailleurs la pâte est criblée presque uniformément de particules de matte imperceptibles à l'ceil nu plus ordinairement la matte est irrégulièrement disséminée en grenailles dont la dimension trèsvariable atteint assez souvent la grosseur d'une ,
sco-