Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)

234 SUR QUELQUES GROUPEMENTS DE CRISTAUX. Et comme dans l'exemple précédent cos X' X",-----cos FY",----1

9'

8

cos X'Y=eos "Y'X"= 9

4

cos

235

NOTE sur les variations de certains etes métallifères

en profondeur;

Par M. AMÉDÉE BURAT.

9

Ce nouveau groupement n'est donc encore qu'une conséquence secondaire de l'hémitropie ordinaire, et l'on conçoit qu'en combinant ainsi des cubes qui auraient tourné sur les quatre faces non parallèles d'un octaèdre, ou sur les vingtquatre faces non parallèles d'un hexaoctaèdre, on puisse produire un grand nombre de pénétrations différentes. Les faces de chacun des cubes intercepteraient sur les autres arêtes des longueurs exprimables en nombres entiers, mais, au milieu de ces nombres plus ou moins élevés, il aurait été impossible de démêler à priori la loi d'association. Des modes de groupements divers peuvent donc résulter pour le spath fluor de deux lois différentes d'hémitropie, rien ne démontre d'ailleurs que ce

minéral n'en admet pas une ou plusieurs autres. La pyrite présente probablement de son côté une complication de ce genre, car les mesures que j'ai prises indiquent des modes d'associations trèsvariables suivant les échantillons. Peut-être même ces associations se font-elles suivant des lois tout autres que celles que je viens d'exposer : mes ob-

servations sont encore en trop petit nombre pour rien décider à cet égard.

Dans un mémoire précédent (i), nous avons établi la continuité réelle des minerais en profondeur, dans les différentes classes de gîtes métallifères, du moins pour les zones accessibles à nos travaux d'exploitation. Nous avons obtenu cette démonstration en faisant voir que dans la plupart des cas où des mines ont été déclarées épuisées en

profondeur, ce prétendu épuisement n'était dû qu'a une mauvaise interprétation d'accidents pas-

sagers, et à des recherches insuffisantes ; soit même aux difficultés croissantes que présentent les travaux souterrains à mesure que leur profondeur augmente ; soit enfin à des changements fréquents qui surviennent dans la nature minéralogique des minerais.

Beaucoup de gîtes métallifères, réguliers ou irréguliers, présentent en effet dans leurs parties supérieures une composition qui se modifie en profondeur, ces variations qui portent à la fois sur les gangues et les minerais ont été attribuéés, dans la plupart des Cas, soit à des altérations spontanées,

soit à des transports moléculaires postérieurs à leur formation. Ainsi on connaît dans tous les pays de mines le fait (1) Annales desmines, 4" série, tome XI, page 27.