Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)

237 oxydes terreux ou cristallins, des hydrosilicates , DE CERTAINS CITES MÉTALLIFÈRES.

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SUR LES VARIATIONS, EN PROFONDEUR

si fréquent de l'altération des affleurements auxquels les Allemands ont donné le nom de chapeaux

de fer, et que dans le Cornwall on désigne sous la dénomination de GOSSC171. Le trait le plus sail-

lant de cette altération est en effet la coloration de la masse par les couleurs ochreuses dues à la décomposition des pyrites, et un ramollissement général du gîte dont les gangues argileuses sont pourries, suivant l'expression des mineurs, et les gangues quartzeuses cariées et caverneuses. Ces modifications n'atteignent pas seulement

les affleurements, elles s'étendent à des profondeurs variables , mais qui souvent dépassent 5o mètres et vont même dans certains cas au delà de 100 mètres. Dans ces régions supérieures, les minerais caractéristiques des gîtes sont également dans des conditions minéralogiques toutes particulières. Les filons plombifères, par exemple, dont la galène est le minerai normal en profondeur, nous présentent dans toute la région supérieure le carbonate et le phosphate de plomb fréquents ou même dominants; le sulfate, l'arséniate, le chlorure étant accidentels. L'argent, si intimement mélangé à la galène normale, est isolé

à l'état d'argent natif en filaments, rameaux et dendrites, quelquefois à l'état de chlorure et de bromure. La blende semble aussi transformée et le zinc se présente à l'état de carbonate ou de silicate. Les gîtes cuprifères sont ceux qui offrent les dif-

férences les plus complexes et les plus saillantes. Ainsi, tandis que les minerais sulfurés, panachés ou pyriteux, constituent en profondeur le minerai normal ; la région modifiée, que l'on peut appe-

ler celle du Gossan , offre du cuivre natif, des

des hydrocarbonates, des phosphates, des arséniates, des chlorures ; minéraux remarquables par leurs belles couleurs et qui donnent alors aux gîtes une physionomie toute spéciale. Le passage de ces minerais des régions supérieures aux sulfures qui les excluent en profon-

deur , ne se fait pas d'une manière brusque. Il y a toujours une zone de caractères mixtes où les minerais sont mélangés. Un autre caractère concorde avec celui de la transformation de la composition en profondeur, c'est celle de la structure. Dans les filons, par exemple, on sait que la structure rubannée, c'està-dire en zones parallèles au toit et au mur est un Fait généralement observé ; or ce rubannement n'existe plus dans les parties altérées des régions supérieures qui ont une structure toujours massive et fragmentaire sans régularité. Dans les gîtes irréguliers et dans les filons qui ne sont pas sujets au rubannement , bien que la transformation de la structure en profondeur soit en quelque sorte indéfinissable , on la remarque cependant assez facilement parce que les éléments sulfurés et cristallins de la profondeur sont presque toujours

coordonnés à un système dominant de structure. Les matières métallifères se trouvent soit eu zones épaisses, soit en veinules, soit en druses , soit en rognons, soit en masses lenticulaires et arrondies; tandis que les parties modifiées ne présentent que des masses confuses et des imbibitions irrégulières. Tels sont les caractères généraux des variations dont on trouve des exemples dans tous les districts

métallifères. Le Cornwall, les Vosges, la Belgi-