Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
Page : Image 123
Révision de 1 mai 2015 18:37:10, edited by 194.214.158.55
244
SUR LES VARIATIONS, EN PROFONDEUR,
nous apportaient des faits saisissants, développés sur une échelle des plus vastes, exprimant avec plus de précision les différences qui ont pu exister entre les phénomènes de remplissage vers la surface ou dans les profondeurs. Les gîtes calaminaires situés dans les plans de la stratification fortement relevée, des calcaires antraxifères et des psammites ou des schistes houillers, affectent des formes très-irrégulières. On peut les considérer comme des amas en chapelets, réunis entre eux par des canaux sinueux et de sec-
tion très-réduite comparativement à celle des
DE CERTAINS GITES MÉTALLIFÈRES.
245 Voyons en effet les variations que présentent les matières diverses qui constituent les gîtes. Dans les grands bassins superficiels comme ceux de Mo-
resnet et du Dos, on trouve des matières évidemment stratifiées par les eaux : telles sont les argiles bolaires, bariolées de Moresnet, et les sables du Dos accompagnés de poudingues à cailloux roulés de quartz blanc cimentés par la calamine.
Dans le gîte de la Mallieue, el dans celui de la nouvelle montagne près Verviers, ces produits sédimentaires, consistant en sables arénacés purs ou mélangés d'argile et de minerais, tels qu'oxyde
renflements: la section horizontale des amas dépasse quelquefois 5o.000 mètres carrés, comme à Moresnet et au Dos sur la Meuse, tandis que dans les canaux elle parait souvent se réduire au-dessous de Io° mètres. Ces cheminées irrégulières, en communication avec les émanations sOuterraines , paraissent, en certains cas, avoir débouché au jour dans des espèces de vallons ou bassins remplis d'eau et dans lesquels agissaient en même temps des phénomènes sédimentaires. Les soufflards volcaniques connus sous le nom de Lagoni nous présentent un phénomène actuel analogue à
de ter, calamine et galène, se trouvent à des
celui que nous admettons. Ces soufflards débouchent
ques furent assez générales jusqu'à ce que le grand développement de la fabrication du zinc eût conduit à approfondir les travaux.
en effet dans une dépression où s'étaient formées des lagunes, et ils nous apparaissent comme des centres d'altérations métamorphiques et de générations de quelques substances particulières.
profondeurs notables, par exemple à 3o ou 4o mètres du jour, et occupent à ces niveaux des espaces assez considérables.
D'après cette composition de la région supérieure des gîtes, en minerais principalement oxydés, carbonatés et silicates, mélangés aveè des
produits évidents de transports et de sédiments dus à l'action des eaux; la première idée des exploitants fut de conclure que ces gîtes étaient de simples remblais superficiels; qui n'avaient aucune continuité en profondeur. Ces idées théori-
On vit alors que les oxydes de fer et les calamines de la surface étaient remplacés en pro-
de plusieurs de ces gîtes que nous avons publiée et appuyée sur les plans et coupes des mines (1).
fondeur par une proportion croissante de pyrite et de blende. La galène qui n'était qu'en faible proportion dans les gîtes superficiels prit également plus d'importance dans le remplissage. Dans quel-
(1) Études sur les gites calarninaires et sur l'industrie
ques mines la substitution est complète. Aujourd'hui on ne doute plus que tous les gîtes
Telles sont a ussi les conclusions d'une description
du zinc en Belgique (1846).