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NOUVEAU TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE

En employant la soude comme fondant, la réduction de l'oxyde de cuivre était complète dans un temps très-court, un quart d'heure de fusion; le cuivre obtenu était chimiquement pur. Avec le calcaire ou le verre terreux la réduction complète exigeait une heure de fusion ; le cuivre obtenu était très-ferreux (il contenait jusqu'à 15 p. o/o de fer) quand les tiges de fer plongeaient jusqu'au culot de cuivre, et au contraire toujours très-pur quand ces tiges n'arrivaient qu'a une petite distance au-dessus du culot. Le temps nécessaire pour la réduction complète de l'oxyde de cuivre était d'autant plus court que le nombre des tiges de fer était plus grand. Satisfaits de ces résultats, nous avons fait construire un fourneau à réverbère capable de contenir environ 250 kilogrammes de silicates métalliques fondus , et ne présentant pas d'autre disposition spéciale que six cannelures ou creux verticaux (i) disposés à la paroi opposée à la porte de travail, et de part et d'autre du trou de coulée. Leur but était de maintenir presque de champ dans le bain fondu, et au-dessus de la masse de cuivre rassemblée, six barres de fer de 6 à 8 centimètres de hauteur, épaisses de 2 centimètres, longues de 70 centimètres. Ces barres agissaient ainsi sur une grande hauteur du bain, n'étaient pas en contact avec le cuivre, se-plaçaient et s'enlevaient facilement au moyen de grandes pinces; et nous (1) Ces cannelures avaient 5 centimètres de profondeur et de largeur ; elles commençaient à environ 6 centimètres au-dessus du point le plus bas de la sole, et se terminaient

à quelques centimètres audessus du niveau du bain. (Voirie plan du fourneau Pl. VI, fig. 4 et 5.)

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DES MINERAIS DE CUIVRE.

pouvions brasser la matière fondue entre les barres, de manière à la rendre homogène et à renouveler les parties en contact avec le fer.

Nous avons traité dans ce fourneau plus de 3.800 kilogrammes de minerais pyriteux, du Cornouailles, d'Allemagne, d'Espagne, tous préalablement grillés avec soin.

Dans les premières expériences, après avoir fondu le minerai grillé avec de la chaux et des scories pauvres, et quand la fusion était complète, nous placions les six barres que nous laissions agir

pendant environ quatre heures. Après ce temps, nous les enlevions et nous faisions la coulée. En opérant ainsi nous avons toujours eu une consommation de fer bien plus grande que celle répondant théoriquement à la réduction de l'oxyde de cuivre. Les scories -retenaient de 2 à 3 p. o/o de cuivre. Nous avons essayé de refondre des scories seules

et de faire agir sur elles les barres de fer pendant quatre heures; nous avons obtenu de nouvelles scories aussi riches en cuivre que les premières, et cependant les barres de fer avaient perdu plusieurs kilogrammes de leur poids. Cette oxydation des barres ne pouvait pas être

attribuée à l'action directe sur le fer de l'air

non brûlé du fourneau, puisque les barres étaient

constamment et entièrement plongées dans la matière en fusion ; ruais bien évidemment au peroxyde de fer contenu dans le silicate métallique et formé pendant l'opération même par l'action oxydante de la flamme sur le protoxyde de fer combiné avec la silice, et qui devait être ramené par le fer à l'état de protoxyde avant que

Tome XIII, 1848.

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