Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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NOUVEAU PHOSPHATE le FER,
DE MANGANÈSE ET DE SOUDE.
sont bien déterminés et se conservent sans altération. En admettant ainsi que, dans ce minéral , le fer soit à l'état d'oxyde ferrique et le manganèse à l'état d'oxyde manganeux : si l'on réunit l'oxygène de la soude à l'oxygène de l'oxyde manganeux, on observera entre les bases et l'acide phosphorique les rapports suivants
- 3
3 : 10. 1 On pourra donc établir la formule
(Mn, 1ST )3Ïh
..11 +
Calculant la composition du minéral d'après cette formule, on trouve En 10000".
2 atomes d'acide phosphorique.
at. d'oxyde ferrique 2 1/2 at. d'oxyde manganeux. . 112 at. de soude. . . . . . . 1 a t. d'eau
178456 = 0,4263 97841 =- 0,2338 111472
0,2663
19545 = 0,0467 11248
0,0269
418562
1,0000
Ces nombres se rapprochent sensiblement de ceux que l'analyse m'a fournis. La proportion d'oxyde ferrique que j'ai obtenue est un peu plus forte ; il semble assez naturel d'attribuer cet excédant à un mélange d'oxyde ferrique. Ce minéral serait donc un phosphate de peroxyde de fer, de protoxyde de manganèse et de soude renfermant un atome d'eau. Les substances qui s'en rapprochent le plus par leur composition et leur gisement sont : la triplite, l'hétérosite, la triphylline , eisen-apatite et le .pseudo-triplite récemment découvert en Bavière. Sans recourir
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à l'analyse, la triphylline et l'hétérosite se distinguent aisément du nouveau minéral par leur couleur : la première est gris-bleuâtre clair ; la seconde est d'un violet foncé. L'eisen-apatite ne présente ni le chatoiement ni la dureté du nouveau minéral. Elle ne dégage pas d'eau dans le tube, et elle contient de l'acide fluorique. La triplite offre, dans sa cassure, un éclat gras et vitreux. Le nouveau minéral présente une cassure lamelleuse, mais terne, et des clivages trèsapparents. La poussière de la triplite est grise; celle du nouveau minéral est brune. La triplite fondue à la flamme du chalumeau donne un globule magnétique; le nouveau minéral fournit un globule non magnétique. La triplite se dissout même à froid, dans l'acide sulfurique étendu de quatre fois son volume d'eau; la dissolution présente une teinte vert pâle. Exposée à la chaleur, elle ne subit aucun changement.
Le nouveau minéral ne se dissout pas dans le même acide étendu d'eau, tant que la liqueur reste froide. Par l'effet de la chaleur, la dissolution s'opère lentement et la liqueur se colore en rouge violacé.
La triplite se dissout aisément dans l'acide nitrique en laissant quelquefois un faible résidu d'oxyde noir de manganèse. Le nouveau minéral n'est attaqué par cet acide qu'à l'aide d'une longue digestion à chaud : une quantité notable de matière reste sans se dissoudre. Le pseudo-triplite dont je viens de lire la description dans le recueil d'analyses par M. Rammelsberg (30 supplément, 1847) offre la composition suivante, suivant M. Delff :