Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)

370 SUR LES RELATIONS DES ROUIES TRAPPÉENNES

drôns, de phénomènes d'émanations complexes et prolongés qui ont suivi les éruptions. trappéen nes.

Examinons maintenant les conditions des gîtes cuprifères. Ces gîtes consistent en filons assez nombreux ; les uns continus et assez puis-

sants ont une allure généralement perpendiculaire à la direction des couches, quoique cette allure

soit assez tortueuse. Ce sont les maîtres filons. Les autres, beaucoup plus nombreux, sont trèscou ris et très-minces; leur allure est généralement oblique et souvent se confond avec les plans de la stratification. Le filon principal deStangenwaage(haupt-gang) traverse ainsi la série de toutes les couches du terrain et se trouve par conséquent dans des milieux très-hétérogènes. Le remplissage principal est en

quartz, auquel se joignent, en plus ou moins

grande quantité, du peroxyde de fer et des débris empruntés aux roches du toit et du mur. La pyrite cuivreuse pure et souvent cristallisée se trouve engagée dans ces gangues , et l'expérience des exploiles

tations a démontré depuis longtemps que filons n'étaient puissants et riches en pyrite cuivreuse que lorsqu'ils traversaient les grunstein et les schalstein. Les travaux de la mine de Stangenwaage mettent cette loi en évidence. Les mineurs ont donné le nom de milieu-noble (edle-mittel) aux parties qui contiennent la pyrite cuivreuse en proportions avantageuses; or ces milieux n'existent préeisément que lorsque les filons traversent les roches précitées. On voit qu'il y a là une loi d'enrichissement qui peut s'expliquer par ce fait observé dans les filons

AVEC LES MINERAIS DE CUIVRE ET DE FER.

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d'autres contrées, que les cassures se sont mal développées dans les terrains schisteux , de telle sorte

que les filons y sont peu puissants et remplis de

débris stériles; tandis que les grunstein et les

schalstein, par la nature nette et franche de leurs cassures, ont offert aux émanations métallifères des évents plus larges et plus durables. Cependant une seconde loi vient ajouter à l'importance de la première, et peut faire attribuer à ces

roches mie influence métallifère plus directe et plus prononcée ; c'est que ces filons-fentes, qui par leur origine sont généralement peu dépendants des roches encaissantes, n'existent que dans des positions analogues à celles que nous venons de décrire, positions réellement subordonnées aux roches trappéennes.

Ainsi, dans le vaste massif de transition des Provinces Rhénanes, les caractéristiques de la richesse minérale sont le fer spathique, la blende et la galène; il y existe peu de mines de cuivre proprement dites, à l'exception des filons tout à fait excep-

tionnels de Rheinbreitenbach. Dans tout le pays trappéen du Dillenburg, nous voyons au contraire une multitude de filons exclusivement caractérisés parle fer oligiste et la pyrite cuivreuse, et toujours la richesse y présente des relations de voisinage et de contact avec les roches trappéennes. Quittons

les trapps pour aller, par exemple, vers le pays de Siegen, si riche en minerais , et la pyrite cuivreuse n'est plus qu'un minéral accidentel (i). Cl) Je dois à M. lieusler, ingénieur en chef des mines du pays de Siegen, la communication de ces résultats attestés par une longue pratique dans les mines de tout ce pays.