Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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5. llIe OPÉRATION.
par poste de 24 heures, et gagnent par conséquent, vii la continuité du travail, 16".,33 par semaine ou par jour 2sh..,33.
Dans une fonderie où l'on doit griller par semaine 253',7 de matte,i1 faut disposer de 15 fours de grillage : et dans ce cas, il faut joindre aux ouvriers grilleurs, 4 ouvriers de 17 à 19 ans chargés
de les seconder pour ce qui concerne la reprise, le pesage, l'élévation et le roulage horizontal de la matte : ces derniers sont payés io shill. par semaine. 11 faut entretenir enfin dans un établissement 4 surveillants payés chacun 21 shill. par semaine. Ceux-ci exercent sur le travail des ouvriers un contrôle assidu, et assurent ainsi le succès et la régularité des opérations suivantes. Manipulations
relatives à l'élaboration
charge
La conduite du feu est ici, comme dans tous les
d'une autres fours gallois, la plus essentielle besogne du
travail fondamental; les choses sont exactement disposées comme clans les fours de même forme et
de même dimension consacrés au grillage du minerai. Toutes les circonstances de la gazéification du combustible et de l'admission de l'air dans le laboratoire sont exactement les mêmes que celles qui ont été signalées avec détail au 5 3 : je me borne en conséquence à y renvoyer le lecteur. Les seules nuances essentielles que l'on puisse signa-
ler sont : la température plus élevée donnée au four vers la fin de l'opération, et la quantité plus considérable de combustible moyennement brûlée
par chaque heure de combustion effective. On consomme ici ot,o43 par heure, tandis que dans le grillage des minerais on ne brûle dans le même temps que o`,035. Cet excédant de consommation
n'a lieu au reste que pendant les 24 dernières
GRILLAGE DE LA MATTE BRONZE.
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heures de l'opération : dans lés 12 premières, le feu est conduit plus lentement encore que pendant le grillage des minerais. Une charge étant élaborée avec les soins qui vont être indiqués, l'ouvrier procède de la manière suivante au déchargement, puis à l'introduction d'une nouvelle charge. Se plaçant successivement devant chaque porte, il attire au moyen du râble, vers cette porte, la matière grillée étendue sur la portion adjacente de la sole, et la fait tomber par l'ouverture pratiquée dans la sole et dans la voûte inférieure : il referme chaque porte plus ou moins, selon la température de fair extérieur, afin que le four se refroidisse précisément au degré convenable. .2o minutes environ après le commencement de ce travail, le four est entièrement vidé et prêt à recevoir la nouvelle charge : l'ouvrier la fait tomber immédiatement en ouvrant le registre inférieur .des deux trémies. Cette charge pèse toujours 4',5o; elle offre un volume total de tm."',96 (1); étendue uniformément sur la sole, elle y occupe une épaisseur moyenne de om,24. L'étendage de la matte se fait au moyen
du râble et dure i6 minutes environ. Dès que ce travail est terminé, l'ouvrier ferme les portes et abandonne pour deux heures la charge à la seule influence de la flamme et du gaz oxydant. Vers la fin de l'opération précédente le feu avait
été poussé vivement; la grille était disposée de manière à produire une assez haute température il n'y a donc point convenance, du moins ordinairement , à enlever du craya pendant les (1) Une expérience directe m'a prouvé que le mètre cube de malte grenaillée pèse 2.320 kilogrammes.