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GRILLAGE DE LA MATTE BRONZE.

5 5. III° OPÉRATION.

12 premières heures du grillage. Ainsi, après 6 heures environ, sauf' le reflet d'un petit nombre de points lumineux, le dessous de la grille paraitil complétement obscur. Pendant les 24. heures

suivantes, on pousse la gazéification avec plus d'activité et à cet effet on enlève du eraya trois

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depuis le pont jusqu'aux rampants de sortie; vers la 12e heure tonte la charge est décidément rouge naissant. A la 24.e heure, la charge et les parois sont portés au rouge cerise ; ils atteignent enfin le rouge très- vif à la fin de l'opération , soit à la 36e heure. Le renouvellement des surfaces se fait

de deux , manières différentes, soit avec une étroite spadelle, soit avec un râble. Le travail à la spadelle consiste à retourner complétement la charge; à cet effet, l'ouvrier introduit vivement la spadelle en la glissant sur la sole de manière à la recouvrir d'une couche de minerai; puis, transportant latéralement l'outil à une distance de 3o centimètres environ sur une partie de la sole dégarnie de matte, il y renverse et y retourne en même temps la petite charge qui y est contenue. Pour faire régulièrement ce travail, l'ouvrier laisse entièrement dégarnie une zone de om,30 à om,5o de largeur, une fois près du pont, la fois suivante près du rampant, puis il transporte de proche en proche toute la charge, en commençant par la partie contiguë à l'espace vide, de manière à remplir d'abord ce vide et à le reporter enfin sur la partie opposée de la sole. Le travail au râble a pour objet de renouveler les sur-

fois environ par I 2 heures. Il importe que depuis le commencement jusqu'à la fin du grillage , la matte reste sans cesse soumise à la température la plus élevée qu'elle puisse supporter, sans que ses éléments s'agglomèrent.

Si on n'atteint pas ce terme, la matte n'est pas grillée aussi complétement qu'il convient; si on le dépasse, la matte se prend, pour ainsi dire, par masses sur lesquelles les gaz oxydants agissent peu : le résultat final est encore un grillage impar-

fait. Lorsque le travail est bien conduit, la matière conserve constamment son état pulvérulent;

deux heures après la fermeture des portes elle émet déjà d'abondantes vapeurs sulfureuses. Pour

empêcher un trop rapide échauffement du four, et en même temps pour renouveler convenablement les surfaces, il suffit, à partir de ce moment, d'effectuer toutes les deux heures un râblage ou un déplacement de la matière. Dans un bon travail, le progrès cle la température du four doit être gradué de la manière suivante : au moment où on ferme les portes après l'étendage de la charge, toutes les parois du four doivent être

sombres, même pendant la nuit, sauf le reflet produit près de la chauffe par le combustible en ignition; les choses restent en cet état pendant 6 heures. A partir de ce moment, la charge et les parois duyour contiguës au pont commencent à rougir : la température rouge se propage ensuite

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faces et de diviser les masses qui ont toujours une certaine tendance à l'agglutination : on y parvient en labourant alternativement la matière en deux sens opposés, en y traçant une suite de sillons parallèles, et en la soumettant à une série de petits chocs appliqués avec le tranchant du râble. Ces deux manipulations se succèdent alternativement

à des intervalles de 2 heures environ; on en fait environ 17 sur chaque charge, et chacune d'elles exige environ 12 minutes.