Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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PONTE POUR MATTE BLANCHE.
6. ive OPÉRATION.
lentes et ne se dégageraient qu'après avoir été dé- composés en grande partie par les oxydes, au monient où la masse tout entière entrera' it en fusion,
et par conséquent lorsque les oxydes auraient déjà pu saturer partiellement leurs affinités au détriment de la sole.
Lorsque le fondeur, non averti d'un changement brusque survenu dans la nature des matières
riches associées à la matte grillée, se trouve conduit à introduire dans le lit de fusion tin excès de cuivres oxydés, cette circonstance, dans
la manipulation ordinaire, n'exerce aucune influence fâcheuse sur la qualité du produit : la scorie plus riche que dans le dosage normal affine un peu plus vite la matte pauvre d'abord formée; elle retient à la fin de l'opération une plus forte
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sente passe dans la matte sous l'influence des sulfures métalliques , et si de plus il y a production de cuivre métallique, ce dernier en entraîne toujours une proportion très-notable. Dans les mêmes conditions le cuivre manifeste une grande tendance à précipiter certains métaux et surtout l'étain, le nickel et le cobalt, qui ne se laissent pas séparer ensuite clans l'affinage. Dans la manipulation ordinaire, ces inconvénients se trouvent évités en grande partie : sous l'influence de la silice les arséniates métalliques se décomposent;
l'arsenic ne pouvant entrer à aucun état de combinaison dans la composition des silicates est expulsé à l'état gazeux. En se combinant préalablement avec la silice, l'oxyde cuivreux reçoit
donc un véritable affinage. Il en est de même pour ce qui concerne l'étain, le nickel et le cobalt qui, après s'être combinés avec la silice, ont moins
dose de silicate d'oxyde cuivreux; mais il n'y a point à craindre que ce silicate détermine la précipitation du cuivre métallique. Lorsqu'au contraire dans ces mêmes conditions il y a mélange
noter en outre que la portion d'arsenic et de nié-
intime de matières, le cuivre métallique se produit tout d'abord entraînant en combinaison, ainsi que l'expérience le prouve, des substances qui en altèrent la qualité et que l'art ne peut plus dorénavant expulser.
blanche peut en être assez complétement séparée plus tard pendant le rôtissage ( voir S 2, IXe opération ), tandis qu'on manque de moyens analogues de purification pour le cuivre métal-
L'étude des filits m'a d'ailleurs conduit à excuivre métallique poquer par les motifs suivants la mauvaise quaInconvénients de la production du
dans la fontepour lité du cuivre métallique qui se produit accidenmatte blanche.
tellement dans la fonte IV. La matte grillée et les minerais riches contiennent en général une certaine proportion d'arsenic à l'état de sulfure, d'arséniates , etc.; or, dans le cas où tous les éléments du lit de fusion réagissent simultanément l'un sur l'autre, une partie considérable de far-
de tendance que le fer à passer dans la matte. Il faut taux
nuisibles qui se combine avec la matte
lique. L'analyse d'un cuivre de mauvaise qualité, pré-
cipité accidentellement dans la fonte IV, m'a donné (§ 16,8): Cuivre
Fer.
Soufre Nickel et cobalt Arsenic et étain.
0,920 0,008 0,035 0,991 0,007 0,021
Dans la méthode ordinaire l'ouvrier tire un Tome XII!, 1848. 28