Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)

456 Purification de lamattesous Vin-

S 8. VI ° OPÉRATION.

Les analyses dont les résultats sont rapportés

fluenee des ifié_ei-dessus prouvent que les métaux dégagés de leur taux précipités. combinaison avecla silice, hors dela sphère d'affinité

des sulhires, absorbent les substances nuisibles qui sans cette circonstance resteraient en partie com-

binés avec la matte. La pratique des ateliers et les considérations présentées dans les paragraphes

précédents prouvent que l'addition de charbon faite dans la fonte VI a uniquement pour but de produire par voie de réduction ces agents de purification. La seule addition des minerais pyriteux enlèverait facilement aux scories tout l'oxyde

cuivreux combiné; elle ne donnerait ni cuivre métallique, ni étain. Ces deux métaux, révivifiés

par l'action directe du carbone sur les oxydes des silicates, ne peuvent, une fois formés, se com-

biner à la matte où le fer et le cuivre sont compiétement saturés de soufre : l'addition du charbon dans le lit de fusion produit donc une sorte de courant de cuivre et d'étain à l'état moléculaire, lesquels traversent incessamment la matte pour se réunir à la partie inférieure du bain. C'est ce cou-

rant métallique qui me paraît être la cause essentielle de la purification de la matte les suif-tires d'arsenic, de nickel et de cobalt, ayant une grande tendance à céder leur base à ces deux mé-

taux et leur soufre aux autres éléments de la matte, se, décomposent lentement sous cette influence. Il se Ibrme des alliages qui se précipitent au fond du bain , et , suivant l'époque de la fonte, il se produit soit du sulfure de cuivre qui reste dans la matte, soit du sulfure de fer qui se combine

en partie aux silicates de la scorie. Beaucoup d'opérations métallurgiques propres aux fonderies de l'Allemagne du ]Nord, de la Hongrie, du Banat,

S g. VII° OPÉRATION.

457

de la Norwège, etc., offrent des exemples de réactions analogues exercées par des métaux sur des combinaisons sulfurées. C'est ainsi par exemple, qu'en faisant passer du plomb pur goutte îi goutte au milieu d'une matte ou d'un sulfo-arséniure de plomb et de fer tenant une certaine dose de sulfure d'argent, on obtient une matte à peu près

exempte d'argent et un plomb tenant presque tout l'argent avec une proportion considérable d'arsenic. Dans ce dernier cas, le plomb enlève l'argent et l'arsenic à la matte argentifère comme dans la fonte galloise le cuivre et l'étain enlèvent à la matte blanche ou rouge l'arsenic, le nickel le cobalt, etc. Ce principe de la purification des combinaisons sulfurées par le départ d'une faible quantité de métaux se retrouve comme on le verra (g io)', dans la Ville opération. Ici encore la pratique des' ateliers devançant depuis longtemps la théorie, ne taisse.ai,cun doute sur la qualité très-inférieure des fo' nds cuivreux alrisi produits, et sur l'amélioration

apportée par cela même à la qualité de la matte. §

g.

VIP OPÉRATION.

Fabrication de la

matte blanche-extra., ou r6tissage de la matte bleue V.

Le but de cette opération est de convertir la' matte bleue en une matte blanche analogue à elle que produit la fonte IV et d'expulser plus eflicadement.qu'on ne le fait ordinairement dans cette dernière fonte, les matières qui altèrent la pureté du cuivre. On y parvient au moyen de deux réactions successivessavoir : une fusion lente, à une température très-ménagée, dans la-

Dut et principe de l'opération.