Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)

S 12. Xe OPÉRATION. 494 malléabilité ne se prononce qu'après un certain

temps de contact entre le charbon et le métal;

qu'elle s'affaiblit déjà considérablement lorsqu'on pi olong,e seulement de quelques minutes la durée de ce contact ; qu'enfin, par la continuation de

cette même influence, elle ne tarde pas à se détruire complétement. La malléabilitéainsi détruite par un contact trop prolongé .avec le charbon se rétablit lorsque après avoir enlevé ce dernier on laisse pendant un temps convenable la surface du métal fondu exposée à l'influence oxydante de l'air. Je n'insiste pas davantage ici sur ces faits constatés dans toutes les fonderies de cuivre, et connus de tous les métallurgistes ; je me borne à décrire les moyens qu'em ploient lesfiiudeursgallois pour préparer, sous ces influences combinées du charbon et. de l'air, le cuivre malléable.

Aussitôt que l'écumage est terminé, on jette pare. du cui_ sur le bain quatre ou cinq pelletées de charbon vre malléable. de bois; celui-ci se répand immédiatement à la surface du fluide , et la recouvre presque comManipulations

spéciales à la iné-

piétement. Depuis huit à dix ans, on a trouvé dans lc pays de Galles des anthracites d'une extrême pureté (voir 1, p. 86) qui peuvent être employés à cet usage avec le même succès que le charbon de bois. Sous le rapport économique ces derniers sont d'un emploi plus avantageux,

d'une part, parce qu'ils coûtent moins à poids égal, et, de l'autre, parce qu'ils persistent plus longtemps à la surface du bain. Il est vraisem-

blable que toutes les usines galloises adopteront peu à peu sous ce rapport la méthode des établissements qui, dès 1842, avaient renoncé presque entièrement au charbon de. bois; l'usage de ce der-

FABRICATION DU CUIVRE MALLÉABLE.

495 nier combustible ne sera conservé que pour l'affinage des sortes de cuivre tout à fait supérieures. Dès que le bain est recouvert de charbon végétal ou minéral , on y introduit une grosse perche de bois vert ayant environ 0m, 12 de diamètre et qui plonge dans le milieu dela masse métallique, sur une longueur de on',5o environ. Sous l'influence

de la haute température à laquelle il se trouve

brusquement soumis, le bois dégage des gaz qui font bouillonner fortement la masse métallique et qui accélèrent considérablement l'effet qui serait produit à la longue par le combustible charbonneux. Pendant la durée de ces manipulations, le tirage se trouve considérabement diminué. De la chauffe, qui a été fortement remplie au moment de l'écumage, sort avec une médiocre vitesse une flamme qui séjourne en quelque sorte sous la voûte et remplit en grande partie l'espace compris entre. cette voûte et la surface du métal. L'air admis par la porte de travail , qui reste ouverte, ne pouvant entrer dans le laboratoire, et étant immédiatement appelé par la cheminée, ne peut contribuer à refroidir le four. Celui-ci conserve donc pendant toute cette époque une température fort élevée les briques de la voûte et des parois laissent suinter ou tomber goutte à goutte des silicates fluides

qui contribuent incessamment à reformer au dessus du métal une nouvelle couche de scories. Après avoir prolongé le bouillonnement peu- Essais infligaant dant un intervalle de temps que les affineurs peu-'clesisrilit,,,-siqau",-

par le mévent estimer d'avance , et qui, selon la qualité du instant lai, durant le rafmétal, varie de 15 à 25 minutes, on commence à prendre des essais dans le bain de cuivre, pour sai-

- Tome XIII, 1848.

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