Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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S 14. FRAIS DU TRAITEMENT MÉTALLURGI.QUE
fonderies appartiennent pour la plupart à des membres de l'aristocratie anglaise qui en accordent la jouissance aux compagnies pour un temps
déterminé, à la charge pour ces dernières de payer annuellement une redevance modérée et de rendre
en toute propriété, à l'expiration du contrat,
terrain avec les constructions qui y ont été élevées.
C'est ainsi que des emplacements trèsfavorables situés près du port de Swansea , sur le bord de la rivière, dans une région accessible aux navires
venant du Cornwall , embrassant tout l'intervalle compris depuis cette rivière qui amène le
minerai et les briques , jusqu'au canal qui amène le combustible, ont été concédés pour 6o ans, moyennant une redevance annuelle de 3.000 shillings par acre ou de o"-,74 par mètre carré. Une fonderie qui traite annuellement 47.000 tonnes de minerais doit disposer au moins de 10 acres, ce qui entraîne pour elle une dépense annuelle de 30.000shillings, charge moins lourde que ne le serait pour une compagnie naissante l'obligation de consacrer au moins 1.000.000 shill. à l'acquisition du terrain (1). Combinaisons avantageuses ii
t'industrie métallurgique.
(I) J'ai souvent constaté que la constitution de la propriété foncière favorise en Angleterre le développement
de l'industrie métallurgique. Au lieu d'exiger le verse-. ment d'une somme considérable d'argent pour la cession du terrain, les propriétaires anglais, visant ordinairement
à un avenir éloigné, cèdent pour le présent leur propriété à des conditions avantageuses ; loin de prélever rien à leur profit sur le capital des entreprises naissantes, ils leur viennent souvent en aide par un prêt de capitaux. Cette influence de la propriété foncière est encore plus bienfaisante dans l'exploitation des mines métalliques. Le propriétaire (lord of the manor) de la richesse minérale d'un certain district accueille avec empressement les
POUR
I TONNE DE MINERAIS.
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Les impôts et les frais divers qui grèvent en Angleterre une industrie de cette importance peuvent être estimés comme suit Taxes pour les pauvres et pour l'entretien des
50 Impôts; se-
cours aux ouvriers.
shil.
routes. 7 000 Income-tax ou impôt sur le bénéfice de l'industrie. 9 000 Secours aux ouvriers , médecins, médicaments. . 4.000 Souscriptions volontaires pour l'amélioration du port de Swansea; pour les établissements géné-
raux de bienfaisance ; pour l'instruction primaire, pour l'éducation des ouvriers (mechanical institutions) ; frais divers. 11.000 Total.
31 000
L'administration générale des fonderies an.8° Administraglaises est ordinairement moins dispendieuse que at tiornectenn celle des fonderies du continent. La direction cf_ fonderie. leat
offres de toute compagnie qui, présentant les garanties convenables, désire mettre en valeur une mine jusque-là improductive. Il se garde en général de distraire immédiatement à son profit aucune partie du capital qui doit servir à surmonter toutes les chances défavorables d'une exploitation naissante ; il considère qu'il est de son intérêt d'ajouter, autant que possible, aux reseources de l'entreprise , soit par un prèt d'argent , soit par les divers
moyens d'action dérivant de la propriété de la surface. Identifiant en un mot son intérêt avec celui des exploitants , tant que la mine n'est pas devenue productive, il se réserve seulement de prélever, lorsque l'époque de la production est arrivée, une certaine part sur les produits de l'exploitation. Il en est tout autrement en France les concessionnaires de mines métalliques ne visent ordinairement qu'à tirer une somme d'argent des capitalistes qui désirent en entreprendre l'exploitation. Cette imprévoyante avidité est, en dernier résultat, aussi funeste à l'exploitant qu'au propriétaire, et empêche tout essor d'une branché essentielle de la richesse publique. Ce détail
est l'un de ceux qui font le mieux apercevoir l'influence