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15. ÉTAT PRÉSENT ET AvErna

devenir des centres de fusion pour les minerais exploités clans les autres régions du globe. La seule

comparaison des frais de fusion dans toutes les fonderies de l'Europe occidentale, situées à proximité des grandes votes commerciales expliquerait donc très-bien comment le pays de Galles est devenu en quelque sorte la fonderie centrale de tous les minerais qui ne peuvent être traités sur le heu d'extraction. L'essor des fonderies galloises est dâ à un ensemble de causes que cet ouvrage fait suffisamment connaître et au premier rang desquelles figurent le bas prix du combustible, l'habileté de la population ouvrière, les communications faciles établies avec tous les grands marchés , l'abondance des capitaux, et surtout cette profonde intelli-

gence des intérêts industriels et commerciaux Cette supériorité répandue dans toutes les classes de la population. entremet-elle le On retrouve ici , monopole exclu-

enen mot, les mêmes éléments

sif dont les fon- de succès qui ont fixé en Grande-Bretagne les deries

ont joui jusqu'a principaux centres d'élaboration de tant de mafières brutes produites hors du sol britannique ce jour ? les cotons, la soie , le lin , la laine , les fers à galloises

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acier, etc. Il est aisé de prévoir que la plupart de ces causes conserveront dans l'avenir à ce centre d'industrie la suprématie dont il a joui jusqu'à ce jour.

Cependant après avoir admiré le mouvement industriel entretenu clans le pays de Galles, par l'élaboration des minerais de cuivre indigènes et étrangers, j'ai été conduit à examiner, comme je l'ai fait dans une autre série de recherches (I) -à l'occasion des fers à acier, si cette supériorité in(1) Mémoire sur la fabrication de l'acier en Yorkshire, Mémoire sur Ann. des mines, 4e série, t. III , p. 583. la fabrication et le commerce des fers à acier dans le nord de l'Europe, etc., Ann. des mines, 4e Série, t. IX, p. 113.

DU COMMERCE DU CUIVRE.

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contestable de la Grande-Bretagne impliquait nécessairement la conservation du monopole exclusif dont elle a joui jusqu'à ce jour , j'ai donc cherché à résoudre les questions suivantes Existe-t-il sur le continent européen des localités aussi avantageusement situées que le pays de

Galles pour élaborer les minerais de cuivre exexploités dans les diverses parties du globe ? Dans le cas où aucune localité né pourrait lutter avec le pays de Galles pour élaborer les minerais de toute origine et pour fabriquer les cuivres à exporter dans toutes les parties du monde , existe-t-il des contrées où l'on pourrait, avec avantage, élaborer les minerais produits dans le voisinage , et

jusqu'à présent expédiés en Grande-Bretagne? Enfin , à défaut de telles contrées, existe-t-il du moins des localités où l'on pourrait produire avec des minerais de certaines origines, des cuivres spécialement destinés à la consommation locale, au lieu Production ande tirer ces derniers du pays de Galles, en lui abandonnant tous les avantages de cette élaboration ? les autres parties

Parmi les conclusions auxquelles m'ont conduit du monde. ces recherches, je me bornerai ici à exposer celles qui concernent le territoire français.

Je crois d'abord indispensable de présenter un résumé sommaire des informa tions que je recueille depuis quinze ans touchant l'état actuel de la production et du commerce du cuivre dans toutes les

contrées qui entretiennent avec les peuples européens des relations commerciales. J'estime que la production moyenne .annuelle du cuivre pendant les dix dernières années s'est élevée à 52.400 tonnes de Loo° kilogrammes , et que les pays producteursont pris part à cette production dans les proportions indiquées ci-après :