Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)

S 15. ÉTAT PRÉSENT ET AVENIR

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DU COMMERCE DU CUIVRE.

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nerais importés dans les douze dernières années

ni dans les dix-sept premiers siècles de l'ère chré-

ont été pour la plus grande partie extraits de mines antérieurement inexploitées. Le commerce créé depuis vingt ans par les négociants anglais et par les fondeurs gallois, n'est donc pas un simple dépla-

tienne, une importance comparable à celle des

cement de la voie commerciale anciennement

tellement dans l'exploitation des filons d'étain ; en-

suivie par le cuivre. Il a provoqué la création de richesses jusqu'alors inconnues ou improductives, et augmenté d'environ un quart la production an-

core négligeait-on certains minerais de cuivre d'une grande richesse, ainsi que le prouvent les

nuelle d'un des métaux les plus indispensables à la civilisation.

Il est digne de remarque qu'une révolution aussi brusque, aussi considérable , et dont l'histoire de la métallurgie du cuivre ne présente aucun autre exemple, n'ait point avili le prix de ce métal, qu'elle n'ait pas même entravé le développement des mines de la Grande-Bretagne dont les produits se trouvaient directement en concurrence sur le marché de Swansea avec les minerais étrangers. Si l'on rapproche cette circonstance du fait inverse concernant les produits manufacturés, et par exemple de l'avilissement de prix que produit toujours dans le commerce des tissus un accrois-

sement rapide de la production, on comprendra combien l'essor de l'industrie minérale importe aujourd'hui au progrès de la civilisation. Ce besoin de métaux imprimera prochainement une activité toute nouvelle à l'exploitation des mines, soit dans les régions métallifères aujourd'hui exploitées soit surtout dans les contrées jusqu'à ce jour inaccessibles à l'industrie européenne. ,

mines d'étain exploitées dans cette région depuis un temps immémorial. On n'a longtemps fondu pour cuivre que des minerais rencontrés acciden-

découvertes de semblables ruinerais faites pendant le siècle dernier dans les haldes d'anciennes mines

et même dans les clôtures construites avec des matériaux extraits des filons métallifères. Les cuivres du Cornwall restèrent inconnus dans le commerce, du xne au xvire siècle, dans le temps où les cuivres du Hanovre, de la Suède, de la Basse-Saxe, de la Hongrie, etc., affluaient sur les grands marchés de l'Europe et sur ceux même

de la Grande-Bretagne. L'attention des mineurs du Cornwall ne se porta décidément sur les mines

de cuivre ,de cette contrée qu'a la fin du xvrie siècle. Dès les premières années du xvirie siècle, la production du cuivre commença à faire de rapides progrès. En 1717, on fabriqua pour la première fois la monnaie anglaise avec des cuivres du Cornwall. En 1726 , la production de ce métal excédait déjà 1.000 tonnes, et depuis cette époque jusqu'à nos jours elle n'a cessé de s'accroître. De 1770 à 1790 les riches mines de l'île d'Anglesea et du Staffordshire vinrent tout à coup augmenter de 3.000 tonnes environ la production du royaume, et jeter momentanément dans le commerce du cuivre une perturbation qui fut encore

vraisemblablement une origine très-reculée;

plus funeste à ces mines mêmes qu'à celles du Cornwall ; mais ces dernières ne tardèrent pas à

cuivre en Gran- elle n'a jamais eu cependant, ni dans l'antiquité,

reprendre le mouvement ascendant qui depuis n'a

Origine et progrès de l'exploita-

non des mines de a

de-Bretagne.

L'exploitation des mines de cuivre du Cornwall

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