Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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Si5. ÉTAT PRÉSENT ET
AVENIR
leur réelle, ce qui revient à dire que les fondeurs ont porté le bénéfice de leur industrie de Io à 8o shillings par tonne. Il est aisé de comprendre combien un tel état de choses doit être sensible aux expéditeurs de minerais, et d'apprécier combien ils doivent être excités à favoriser par des marchés à longs termes les premières opérations d'une fonderie française. On retrouve donc ici la reproduction exacte des dispositions que j'ai signalées dans un autre ouvrage (t), et que fait naître chez les producteurs suédois le monopole trop exclusif exercé jusqu'à ce jour par la GrandeBretagne dans le commerce des fers à acier. Une- fonderie élevée dans le bassin de Caronte, gérée par d'habiles négociants, trouverait donc aux ruines de le immédiatement, soit dans la Méditerranée, soit France et de la dans l'Océan , tous les approvisionnements néMéditerranée. Encouragements Led (el roiremperretél
t
cessaires à un roulement de plusieurs années. Mais, pour apprécier l'avenir de cet é;ablissement, il faut aussi tenir compte de l'influence même qu'il exercerait sur l'exploitation des minerais dans le bassin de la Méditerranée. Le littoral
de cette mer est formé en grande partie d'une ceinture de montagnes maintenant déboisées, qui, depuis la plus haute antiquité, ont fourni des métaux et en recèlent encore d'immenses
quantités. En tenant compte des nouveaux moyens d'action, acquis depuis un siècle à l'art des mines et des pro fondeurs auxquelles on peut maintenant pénétrer, il est vrai de dire qu'en général ces gîtes sont à peine effleurés, et pourraient pendant une (1) Mémoire sur la fabrication des fers à acier dans le nord de l'Europe, etc. - Annales des mines, 4e série, t. IX, p. 175.
DO COMMERCE
DU CUIVRE.
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longue suite de siècles donner lieu à des exploitations florissantes. Le manque de combustible qui a interrompu la plupart de ces exploitations ne serait plus un obstacle à la reprise des travaux lorsqu'une fonderie centrale aurait été créée dans le bassin de Caronte. Les transports entre deux rivages opposés de la Méditerranée sont en général moins dispendieux que ceux qu'il faut faire ordinairement subir aux minerais dans les principales montagnes métallifères de l'Europe , entre les mines et les fonderies. Les frais de transport d'un point quelconque de cette mer au bassin de Caronte se trouveront d'ailleurs comparativement réduits par cette circonstance importante que les navires employés au transport des minerais pourront toujours prendre comme cargaison de retour (1) les houilles que réclame maintenant, sur chaque partie du littoral, la navigation à vapeur, et qui coûtent moins cher dans cette loca(1) Le commerce d'exportation qui ne date que de
quelques années, a déjà une certaine importance et me parait appelé à prendre un grand développement, si les ex-
ploitants du bassin d'Alais , profitant des avantages de leur situation, savent tirer parti de la riçhesse qui leur a été concédée. En 1846, la houille expédiée par voie de mer, de l'embouchure du Rhône et surtout du bassin de Caronte , s'est élevée à 108.000 tonneaux, savoir : tonnes. Expédition pour le littoral français. pour les pays étrangers (Espagne , Sardaigne, Toscane, Deux-Siciles, Egypte , etc )
84.000
24.000 108.000 .Les expéditions faites., en 1846, dans les pays étrangers
suffiraient seules pour assurer des cargaisons de retour à tous les navires employés à l'approvisionnement d'une grande fonderie de minerais métallifères.