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16. ÉTUDES CHIMIQUES

SUR LA METHODE GALLOISE.

produits métallurgiques n'ont, en effet, dans la plupart des cas, un intérêt réel que lorsqu'elles

telles Collections que de les étudier sous tous les

concernent de nombreuses suites de matières premières et de produits. Le caractère dominant de ces matières et de la plupart des produits qu'on en obtient est une extrême irrégularité; on arriverait donc presque toujours à des conclusions Lusses,

l'analyse chimique : des recherches aussii vastes ne mique être accomplies que par des réunionsble,'"uxmduits metalturgiques. de chimistes animés par une même pensée scientifique. Le besoin de telles réunions se fait égale-

si on se bornait à étudier un petit nombre d'échantillons isolés. Cette nécessité d'opérations multipliées est une difficulté très-sérieuse qui rapprochée de celles que j'ai déjà signalées dans l'introduction de cet ouvrage (p. 13) , explique l'infériorité actuelle des théories métallurgiques en présence de la perfection acquise depuis un temps immémorial par la pratique de l'art. .. L'un des moyens les plus efficaces auxquels on puisse recourir pour perfectionner la métallurgie théorique et pour fonder l'enseignement philosophique de cette science est de recueillir, dans des conditions rigoureusement déterminées et pour chaque méthode-type, de nombreuses suites de matières premières et de produits. En ce qui me concerne , depuis que cette branche d'enseignement m'a été confiée , je n'ai rien négligé pour recueillir de telles collections dans tous les grands districts Métallurgiques de l'Europe. J'ai pu compléter ainsi, pour cette époque, fceuvre commencée par mes prédécesseurs, MM. Hassenfratz et Guény-

veau , poursuivie par un grand nombre d'anciens élèves de l'École des mines , et particulièrement, pour la Grande-Bretï!gne, par MM. Dufrénoy et Elie de Beaumont. L'Ecole des mines de Paris possède maintenant la plus complète collection de ce genre qui ait été réunie jusqu'à ce jour. E est moins difficile cependant de recueillir de

Caractères spé.

points de vue, et surtout que de les soumettre à ciasciu,,i:eadneasaliroeé

ment sentir dans toutes lès branches de l'histoire naturelle ; mais en attendant qu'elles se réalisent un 'métallurgiste isolé peut prétendre tout au pkg à résoudre les questions les plus urgentes. Encore doit-il , pour atteindre ce but, s'appliquer sans cesse à s'approprier les méthodes les plus expédi-

tives. Cette nécessité s'est fait sentir depuis fort longtemps dans la pratique même des arts métallurgiques; c'est ainsi que, pour constater expédi-

tivement la quantité de métaux miles contenus dans les minerais métallifères , les métallurgistes praticiens ont en quelque sorte donné naissance à la chimie : l'art d'essayer les minerais métallifères, la docimasie , est même encore aujourd'hui l'une des branches les plus originales , les plus ingénieuses de l'analyse chimique.

Les recherches chimiques qu'il faudra entre prendre sur une immense échelle , Mur fonder sur de solides basés la métallurgie théorique, COU-

(luiront inévitablement à employer des procédés spéciaux et à créer en quelque sorte, à côté de là docimasie, une branche spéciale de l'analyse chimique. C'est ainsi, par exemple, que dans le cours des recherches que j'ai faites sur les produits de la méthode galloise et des autres méthodes-types de la métallurgie du enivre , j'ai reconnu l'utilité de certains procédés de manipulation et de certaines formules d'analyse, qui, à ma connaissance, ne sont pas ordinairement employés dans les laboratoires.