Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)
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s 16. ÉTUDES CHIMIQUES
SUR LA MÉTHODE GALLOISE.
après l'avoir replacé sur le plan fixe dans la position qu'il occupait précédemment, d'y verser l'eau ou la liqueur jusqu'au trait précédemment marqué
préparés offrent des teintes bleues tellement graduées qu'on ne peut hésiter à intercaler entre deux d'entre eux tout flacon de même grandeur, rempli d'une quantité égale de liquide, et tenant une quantité de cuivre inconnue. Dans de telles conditions, la quantité absolue de cuivre contenue entre deux termes de la série se,trouve indiquée plus sûrement qu'elle ne le serait au moyen de la balance la plus sensible, chargée des poids correspondants aux deux termes de comparaison. Pour les teneurs
à la lime, au niveau de la surface du mercure. Le vase recevait la lumière de telle sorte que l'oeil pouvait facilement constater le niveau des surfaces. Je me suis assuré que les erreurs qu'une telle évaluation comporte ne peuvent exercer aucune influence sur le dosage du cuivre. J'ai gradué de cette manière non-seulement les 26 vases destinés à recevoir les liqueurs types, mais encore o vases de chaque grandeur destinés à recevoir les liqueurs provenant des essais mêmes.
Pour établir les liqueurs types, j'ai pesé soigneusement des poids déterminés de cuivre pur (du pays d'Orembourg) , croissant de la manière suivante i° Pour la première série de flacons, 6 doses de cuivre de ogr.,00r à 0gr.,006 croissant de milligramme en milligramme; 2° Pour la deuxième série, ro doses de 0gr.,003 à og',o3o croissant de 3 en 3 milligrammes ; 3° Pour la troisième série, io doses de 0gr.,o3o 0gr.,063 croissant également de 3 en 3 milligr.
Ces 26 doses ont été introduites à l'état métallique dans les 26 flacons, et dissoutes par raddi, tion de quelques gouttes d'acide nitrique pur. Les flacons ont été ensuite exposés dans une étuve bien close jusqu'à ce que les vapeurs nitreuses eussent disparu; 'on y a ensuite ajouté un excès d'ammoniaque; après les avoir placés sur le plan fixe servant, aux graduations, on les a remplis d'eau dis-
tillée jusqu'au niveau désigné par un trait, puis bouchés et cachetés à la cire avec une empreinte rappelant la teneur en cuivre. Lés 26 flacons ainsi
de Ogr',002 à og".,005, on peut apprécier très-facile-
ment, au moyen de la première série , des différonces moindres que 1/2 milligramme ; pour les teneurs plus élevées, les flacons des deux autres séries permettent d'apprécier aisément des différences inférieures à t milligramme. Le laboratoire où j'ai fait tous ces essais était mal éclairé : il ne recevait
pas directement la lumière solaire ; celle-ci lui était renvoyée fort inégalement suivant l'époque de la journée et l'état de l'atmosphère , par un mur coloré en jaune. J'ai souvent été gêné dans l'observation par ces conditions défavorables, et j'y ai remédié en disposant, auprès d'une fenêtre, le plan destiné à recevoir les flacons à comparer. Ceux-ci étaient posés sur un carton d'un beau blanc et rangés en ligne à o",4o de la fenêtre ; un second carton blanc rectangulaire, haut de om,5o, s'appuyait par l'arête inférieure sur le plan horizontal, à 01'1,20 des flacons, et par l'arête supérieure sur la fenêtre même. Dans cette disposition , on mettait parfaitement en relief les nuances des flacons en fhisant varier, suivant l'état de la lumière , la distance horizontale et la hauteur de rceil , de manière à projeter la totalité des flacons, soit sur le plan horizontal, soit sur le plan