Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1848, série 4, volume 13)

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CIRCULAIRES.

J'appelle particulièrement encore votre examen sur le personnel des agents secondaires qui dépendent de votre circonscription. Je vous l'ai déjà dit, ce qu'il faut à l'Etat, ce sofit des agents capables, zélés, probes, et qui sachent donner satisfaction à tous les services publics, tout en obéissant cependant aux lois d'une sage économie. N'oubliez pas surtout, citoyen, que la probité est la première condition de l'admission et du maintien des employés dans les fonctions administratives. Vous parler d'économie, c'est vous dire que partout la République veut réaliser des réformes. La machine administrative, en Franco, est embarrassée plutôt que servie par la multiplicité de ses rouages. Ce mécanisme doit être promptement simplifié. Si donc votre personnel est trop nombreux, vous me proposerez d'en réduire les cadres,

et vous me présenterez, à cet égard, des projets que je

puisse adopter. Si des agents ne se recommandent pas par une capacité

éprouvée, par une réputation irréprochable, vous aurez à m'en proposer immédiatement la révocation. Songez bien que vous resteriez responsable des erreurs ou des fautes dans lesquelles vous entraîneriez l'administration par des ménagements et une tolérance que la conscience publique ne peut approuver. Je viens de préciser, citoyen, les devoirs généraux que l'intérêt de la République vous impose; votre pratique des affaires vous dira le reste. La République ne doit et ne donnera ses récompenses qu'à ceux qui, dans la sphère de leurs fonctions, la serviront loyalement et avec un dévouement sans limites. Devoirs pour tous, justice à tous, voilà quellescsont ses volontés et ses promesses- Ces volontés, elle saura les consacrer par l'obéissance ; ces promesses, elle les tiendra. Le membre du Gouvernement provisoire, ministre ales travaux publics,

Signé MARIE.

CIRCULAIRES.

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M. l'ingénieur en chef d Paris, le 16 mars 1848.

Citoyen, j'appelle votre attention sur un fait important, et qui, dans les circonstances actuelles surtout , a beaucoup de gravité. Dans plusieurs localités, des collisions ont éclaté entre les ouvriers français et les ouvriers étrangers, notamment les ouvriers belges. La question posée est celle-ci les ouvriers français seront-ils exclusivement employés dans les ateliers ? Dans des temps meilleurs , et si les industries particu-

lières ne se fermaient pas devant les travailleurs, cette question ne devrait pas même être soulevée ; la République

n'entend pas, en effet, renfermer dans ses frontières le dogme de la fraternité qu'elle a proclamée; mais, dans les

temps actuels et quand DOS ouvriers manquent euxmêmes de travail, il en est autrement : avant tout, la République se doit à ses enfants. Déjà nous nous sommes trouvés dans la nécessité de de-

mander à chaque commune de conserver ses ouvriers; à plus forte raison devons-nous imposer aux États voisins l'obligation de reprendre les leurs. Je viens donc vous demander de veiller à ce que, dans tous les travaux confiés à votre direction, les ouvriers français soient employés de préférence aux ouvriers étrangers. Vous insisterez fortement auprès des entrepreneurs, et vous les rendrez responsables de la résistance qu'ils pourraient faire à ces conseils de raison politique. Je n'ai pas besoin de vous dire, citoyen que, si votre action doit être ferme et résolue, elle doit être en même temps prudente, modérée, bienveillante même. Toutes les fois qu'une conciliation sera possible, vous y aurez recours,

et nous l'accueillerons avec bonheur /a France n'a jamais été, ne sera jamais une terre inhospitalière ; elle ne cède ici qu'a la plus impérieuse des lois, la nécessité. Le ministre des travaux publics, Signé MARIE.

Emploi des ouvriers français,

de préférence ouvriers étrangers. aux