Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)
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34 SUR DES DÉGAGEMENTS DE GAZ INFLAMMABLES
Dans cette couche que l'on exploitait, il y a trente ans, par des travaux de 24 mètres de profondeur, on avait remarqué plusieurs fois des inflammations de gaz, mais qui étaient trop faibles pour paraître dangereuses. Cependant, en 1824., il y survint une nouvelle inflammation qui brûla grièvement plusieurs mineurs l'un d'eux conserve encore des cicatrices profondes de ses brûlures. Le gîte de Winckel repose dans une dépression du meule genre de calcaire blanc qui appartient à l'étage jurassique et dans la mine de supérieur. Les pisolites sont disséminés dans une Inflammations
fer de Winckul.
argile gris clair, et le tout est recouvert par un conglomérat formé aux dépens du calcaire sous-
jacent. En- 1832, on rentrait dans des travaux susmidus depuis quelque temps, lorsqu'il se fit une explosion de' gaz : des pièces de bois furent
projetées hors du puits jusqu'à une dizaine de mètres, dit-on, au-dessus de son iwifice ; le seul ouvrier qui se trouvait dans les travaux fut fortement brûlé. Une inflammation beaucoup moins forte que celle-ci a eu lieu dans la même mine , le 27 juin 1846, à la suite d'une grande affluence d'eau qui s'était manifestée à l'extrémité d'une galerie. C'est en allant reconnaître l'origine de cette veine d'eau que le maître mineur enflamma le gaz avec sa lampe; comme il se jeta de suite à terre, ses cheveux seuls furent brûlés. Ce n'est pas seulement dans des dépôts de miInflammagon dans le filon de nerai de fer pisobtique que de semblables accidents cuivre de Giro magny. so nt con nus. D'après une communication que jedois
à M. Furiet, ingénieur des mines, du gaz s'est aussi enflammé, en mars i845, dans la mine du Grand-
OBSERVÉS DANS DES GÎTES MÉTALLIFÈRES.
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de transition. C'était dans un ancien travail mon-
tant où l'on rentrait après bien des années d'abandon.
La mine de Gundershoffen n'existe plus, celle
Nature du gaz
de Winckel est abandonnée, l'inflammation de cpitriOdrur Giromagny a été tout à fait accidentelle , de sorte !nation d qu'on ne peut constater directement la nature du mines. gaz qui fut la cause de ces divers accidents. Il faut
tiarillils lav cm°1er's
s'en tenir, à cet égard, à une conjecture, en attendant qu'on soit instruit par d'autres faits du même genre.
Le gaz sulfhydrique se dégage en assez grande abondance clans différents lieux pour pouvoir s'en-
flammer, ainsi que cela a eu lieu, par exemple, dans le forage d'un puits près de Gajarine , en Lombardie, d'après une notice de M. flericart de Thury ( t ); mais ce n'est pas à ce gaz que peuvent êtreattribuées les inflammations dont il vient
d'être question, car si on admet pour un instant qu'il ait pu se trouver dans l'atmosphère d'une galerie du gaz sulfhydrique en assez forte proportion pour s'enflammer, il se serait immédiatement décelé, tant par son odeur propre que par celle de l'acide sulfureux qui se serait formé après la combustion. D'ailleurs, dans les gaz inflammables des houillères qui ont été analysés en grand nombre par MM. Turner, Bischof, Graham, etc., il ne s'est jamais rencontré d'oxyde de carbone, et le gaz oléfiant n'a été trouvé que rarement et en petite quantité. On doit donc très-probablem entrapporter les inflammations de Gundershoffen , de (1) Notice sur quelques phénomènes qui ont accompa-
Saint-Jean, près de Giromagny, où l'on exploite
gné le forage de puits artésiens. (Annales des mines,
un filon de cuivre pyriteux encaissé dans le terrain
2e série, (orne ni, p. 515.)