Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)
Page : Image 39
Révision de 23 déc. 2014 04:57:36, edited by Anonymes
COMPOSITION .CiiIMIQUE
DE LA TERRE VERTE DE VÉEONÉ.
terre de Vérone ne tenait pas à la présence d'un peu de chrome, mais je n'en ai pas trouvé : j'ai constaté, au moyen du chlorure aurique, qu'elle renferme du protoxyde de fer ; mais l'attaque
Dans son traité sur la composition chimique des minéraux, Klaproth (1) fait connaître les analyses de trois terres vertes qui ne sont pas très-concor-
76
complète dure trop longtemps pour qu'il soit possible de le doser d'une manière bien exacte. Il y a d'ailleurs beaucoup moins de magnésie qu'on ne serait tenté de le croire, d'après l'onctuosité de la substance et d'après son mode de gisement. J'ai trouvé dans deux analyses faites sur matières
Oxyg.
Çarb.soude. Ac.chlor. Moyenne.
51,25 7,25 » . . . . Alumine. . 20,72 » Protoxyde de fer. . . traces. Protox.demanganèse traces » 5,98 » Magnésie (diff.). . . 6,21 6,21 Potasse 1,92 1,92 Soude 6,67 Eau 6,60 6,74 Silice
51,25 7,25 20,72
de 26,63 3,39
4,71
2,38 1,05 0,49
77
dantes: la première, provenant du Monte-Baldo, ne contiendrait pas d'alumine; mais en consultant la description de l'analyse de Klaproth, on voit
qu'il a précipité la liqueur par le carbonate de soude, ce qui a dû donner à la fois l'alumine et le
fer, et qu'il n'a pas recherché l'alumine d'une manière spéciale; le nombre 28 p. o/o qu'il a obtenu est en effet la somme de l'alumine et du peroxide de fer dans l'analyse ci-dessus : dans la deuxième terre verte qui provenait de Chypre, Klaproth n'a pas non plus recherché l'alumine; enfin la composition de la troisième, qui se trouve
mêlée avec du sable grossier sur les bords du 7,63 5,93
100,00
Parmi les terres vertes dont la composition se
rapproche de celle qui a été analysée, on peut citer celle de Vérone, analysée par Vauquelin (1),
qui était probablement la même que la précédente, et qui provenait d'ailleurs du MonteBaldo, celles de Woodstown, de Sculttown et de Burlington , dans le New- jersey, analysées par M. Roger (2) , ainsi que celle d'Allemagne analysée par M. Berthier. Annales du Muséum, t. IX, p. 81. -Une analyse inédite de M. Chevreul confirme aussi les résultats que j'ai
obtenus dans l'analyse qualitative de la terre de Vérone. Dana , Minéralogie, p. 525.
Memel , entre Lossossona et Lalloweye . dans la Prusse occidentale, se rapproche assez de celle du Monte-Baldo. Quoique la composition chimique de ces terres
vertes ne soit pas absolument la même, toutes renferment cependant les mêmes éléments, et les différences qu'elles présentent paraissent tenir à leur impureté et à leur état argileux; ce sont, en effet, des hydrosilicates à base de fer et d'alcalis, contenant de l'alumine et de la magnésie. Elles
se distinguent des chlorites et des ripidolithes par la présence des alcalis, par leur faible teneur
en magnésie et en alumine, ainsi que par leur grande teneur en silice ; dans l'état actuel de la chimie, il ne serait pas possible de représenter ces trois minéraux par la même formule chimique, il est même difficile de trouver pour les terres vertes (1) Klaproth Beitrage (grünerde), t. TV.