Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)
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SUR LA SOUFRIÈRE
3oo mètres cubes qui, à raison de
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représenteraient 13 mètres cubes 1/2 ou 270.0001(1-
logrammes au plus de soufre. Toutes nos recherches, tant au sommet qu'à la base et sur les flancs de la Soufrière, ainsi que dans -
les vallées et sur les mornes adjacents, ne nous ont pu faire reconnaître aucun autre gisement semblable. Nous avons apporté d'autant plus de persévérance .dans ces recherches, qu'à notre avis
ce genre de gisement était le seul sur lequel on pût raisonnablement fonder l'espoir d'une exploitation fructueuse, car il n'est point parvenu à notre connaissance que jamais exploitation ait eu pour base des gisements du genre de ceux qui nous restent à examiner. Nous 'avons reconnu toutefois, tant à la SouRoclae:pyriteuse. frière même, que dans le lit des torrents qui y prennent leur source, et notamment à l'endroit où sourdent de terre les nombreuses sources thermales que l'on voit dans la contrée, une roche trachytique noire à ciment pyriteux; mais cette roche, quelque abondante qu'elle soit, ne pourrait jamais, sous aucun point de vue, alimenter une exploitation de soufre. Cette roche, très-remarquable du reste, varie de couleur, et devient jaunâtre par son exposition à l'air. C'est à sa décomposition cille sont dus les dépôts abondants de sous-sulfate de fer passant au fer oxydé, hydraté,
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DE LA GUADELOUPE.
qui se remarquent aux sources du Graillon , des bains jaunes, du morne du Puy et du Matouba. Quelques personnes ont pris ces dépôts pour du soufre; au contact de matières végétales, ils se convertissent en gidlate de fer comme aux bains jaunes, et surtout au morne du Puy. C'est encore à la décomposition du sulfure de fer que doit être
attribuée l'odeur d'hydrogène sulfuré qu'exhalent les sources du Gaillon, des bains jaunes et des bains du Matouba, et les légers dépôts de soufre sodrehydraté. hydraté qui nagent en minces pellicules à la surface de ces eaux.
Nous ajouterons que le degré de température des sources thermales nous a toujours paru se
Sources thermales.
trouver en rapport direct et constant avec le degré d'altération plus ou moins grand des roches pyriteuses ; aussi n'hésitons-nous pas à attribuer l'élévation de température de ces sources à la décomposition du sulfure de fer pl utôt qu'a une émanation
volcanique. Ce qui vient à l'appui .de notre opinion , c'est que presque toutes les sources thermales ont dans leur voisinage, et à la faible distance de 3 à 6 mètres, des sources d'eau froide qui sour-
dent de roches trachytiques et doléritiques non pyriteuses et qui ne donnent lieu à aucune espèce de dépôts. Nous avons déterminé les températures des diverses sources que nous avons reconnues. Ces températures subissent d'assez grandes variations d'après plus ou moins d'abondance des pluies tombées dans les jours qui précèdent le moment de l'observation. Les résultats que nous donnons
ci -après peuvent être considérés comme une moyenne des mois de juin, juillet et août Source du morne Dupuy des bains Jaunes. Beauvallon du Matouba.
de Dolé, à la digue. . à la source. du colonel
49° C. 55 34
58 31 33 35
Le second genre de gisement est celui des fu-
Fumarolle