Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)
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prouvé que ces morceaux de soufre isolés n'ont jamais excédé quelques centimètres cubes, et les recherches exécutées dans le lit des torrents qui prennent leur source dans les environs de la soufrière, tels que le Gaillon, le Garbet, la rivière
Noire, la rivière Rouge, la rivière aux Ecrevisses, etc., ont fait connaître des coupes naturelles
de terrain de too à 15o mètres de hauteur, dans lesquelles la structure du terrain et les diverses assises qui le composent sont parfaitement mis à nu et n'ont offert aucune trace de soufre ; le sable même de ces torrents n'en contient pas le plus léger indice, sauf, comme nous l'avons déjà dit, les blocs plus ou moins volumineux et les fragments du trachyte pyriteux, précédemment décrit, qu'on ne saurait considérer comme minerai exploitable, et la rencontre des fragments de soufre pré-
cités ne doit être attribuée qu'a un cas fortuit et exceptionnel. Conclusions.
Nous concluerons donc qu'il n'existe ni à la soufrière, ni dans les environs, rien qui puisse motiver une exploitation rationnelle de soufre car, en résumant ce que nous avons vu 1. Le gisement de soufre imprégné dans les roches produirait en soufre 32 hectolitres, soit. 2° Celui deslumarolles / actives anciennest 26 id. soit.
3° Celui des cendres (pour mémoire) ..... Total
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DE LA GUADELOUPE.
SU R LA SOUFRIÈRE'
270.000 kil. 0.000 5.200
évident que ces produits sont tout à fait insignifiants. Des gens du monde, en voyant les fumaroules et les dépôts qu'elles ont formés, ont pu croire à une richesse imaginaire en soufre de ce gisement; mais il est impossible qu'un homme; habitué aux exploitations, et appréciant les choses de sang-froid, ne partage pas entièrement notre manière de voir. Il existe d'ailleurs des causes inhérentes à la localité qui s'opposeront toujours à toute espèce d'exploitation dans cette contrée; c'est le froid et l'humidité continuelle qui règnent dans cette région. Les nègres ne pourront jamais s'acclimater à cette température ; ceux que nous y avons conduits étaient entièrement démoralisés et ne songeaient qu'à s'abriter sous des roches pendant que nous nous livrions à nos recherches, et il nous est arrivé plusieurs fois à nous-mêmes d'être contraints à redescendre précipitamment de la soufrière après un séjour d'une heure au plus tant le vent et l'humidité y ont d'intensité. C'est à tort
que l'on compterait sur les militaires du camp Jacob; ce poste ne comporte actuellement que 28.000 fr. environ que pourrait produire l'exploitation des différents giseMents de soufre de la Guadeloupe.
Voici, du reste, les prix du soufre en Sicile au mois d'août 1847:
. . .
281.600 (')
actuellement récoltables, et le produit annuel étant au-dessous de 2.800 kilogrammes, il est (*) En supposant le soufre à 10 fr. le quintal métrique,
prix maximum en Sicile, ce serait donc une valeur de
fr.
Première qualité deLivata. . . Seconde qualité de Livata. . Seconde qualité bonne Troisième qualité avantageuse Troisième qualité bonne. . . Qualité courante
6,98 le eantaro , ou 8,84 le quint. inetr, 6,53
6,08 5,63 5,40 5,28
8,26 7,69 7,12 6,84
6,70
(Extrait du 2° rapport de MM. Dufrénoy et Élie de Beaumont.)