Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)
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TERRAINS TERTIAIRES
DE COQUIMBO (CHILI).
carrières dont on retire la pierre de construction (loza), à la limite orientale de ce terrain:
le terrain tertiaire de la partie méridionale de la même côte, tient probablement à ce que, même
Marnes terreuses sans fossiles. Loza , pierre presque exclusivement composée de débris de coquilles analogues à celles de la plage. CouChes à balanes, analogues à celles des couches E et F de la couche précédente. Couche F à térébratules et huîtres rondes de l'espèce a. Porphyre appartenant au terrain granitique de la côte.
à l'époque de la formation de ces terrains,
Tout ce système de couches composant les deux étages les plus élevés du terrain tertiaire, change
de nature en s'avançant vers le milieu de l'ancienne baie, et au Nord, de l'autre côté de la rivière on ne retrouve plus que des lambeaux de ces couches argilo-calcaires subordonnées aux grandes masses de sables qui y prédominent. L'ensemble de ce qui précède nous conduitaux conséquences suivantes
Tout le terrain tertiaire des environs de Coquimbo est de formation très-moderne et récern. ment sorti du sein de l'Océan. Son soulèvement a dû s'opérer suivant une direction plus ou moins normale à celle des Andes,
de telle manière qu'a la première secousse qui donna lieu à ce mouvement ascensionnel de la côte, l'eau manqua dans plusieurs vallées longitudinales du littoral des Cordillères. De très-légères variations ont dû survenir depuis ce temps dans l'organisation des espèces animales qui ont vécu dans la mer près de cette côte,
et il est à présumer qu'il n'y a pas eu depuis de changements notables dans le climat. L'absence
il
pleuvait, comme de nos jours, beaucoup dans le Sud, et il régnait la même aridité dans le Nord. Les sables et dunes sablonneuses qui prédominent aux bords de toutes les terrasses dans la partie Nord-Est du terrain, et qui manquent ou sont à peine perceptibles à l'extrémité Sud, démontrent que, pendant la période de formation de ce terrain , les mêmes vents du S. et du Si-O. ont toujours régné sur cette côte. Enfin, la disposition en gradins de la surface de ce terrain est une preuve de l'irrégularité du mouvement ascensionnel de la .côte. Reste à savoir si
les quatre lignes d'ancien niveau bien caractérisées qu'elle présente, correspondent à quatre époques d'une ascension plus rapide que l'ascension continuelle à laquelle on supposerait soumise cette côte, ou bien à quatre époques d'un repos prolongé.
Si les pentes rapides que l'on remarque au passage d'un étage à un autre provenaient de soulève-
ments brusques et instantanés de la côte, on devrait observer des dislocations, des failles .et des fractures dans les couches calcaires marneuses, tandis qu'au contraire celles-ci se montrent en général intactes, horizontales , sans glissements ni ruptures dans tout le contour de la baie. Dans la même hypothèse, on trouverait probablement à la partie supérieure de l'un ou l'autre de ces étages
de dépôts de lignites, et en général de restes végé-
des couches à térébratules et autres espèces vivant à de grandes profondeurs dans la baie ; loin de là,
taux, dans ce terrain tertiaire du Nord du Chili tandis qu'on en trouve en grande abondance dans
on n'y rencontre, en général, que du sable fin ou des lits de marnes terreuses qui n'ont pu se dépo-