Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)
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COMPOSITION GÉOLOGIQUE DU CHILI
A LA LATITUDE DE CONCEPCION.
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Les deux couches de lignite plongent à l'Ouest;
2° On n'a découvert jusqu'à présent qu'une
leur allure est très-irrégulière et présente, dans quelques parties; des failles et des contournements. Le combustible qu'elles donnent a les caractères extérieurs d'une houille de qualité mé-
seille couche de lignite dans la mine de las Tierras Coloraclas , mais cette couche présente beaucoup
diocre : on n'y voit ni traces de structure ligneuse, ni empreintes végétales de feuilles ou de tiges; il
est très-bitumineux, et brûle avec l'odeur caractéristique des lignites. Par la carbonisation, il ne s'agglomère pas et ne change pas de forme. Le grès de la partie supérieure de la colline est
jaunâtre, tacheté de brun ; il renferme des rognons très-ocreux et des fragments de coquilles modernes. Il passe à des sables de même couleur et se trouve recouvert en quelques endroits de tas de coquilles fracturées, de mêmes espèces et variétés que celles que les flots rejettent journellement sur la plage. Le grès sur lequel repose la couche inférieure de lignite, et qui constitue toute la partie basse du terrain, est un grès micacé présentant dans sa cassure fraîche de petites taches charbonneuses et
quelquefois des empreintes de feuilles et des fragments de turritelles qui paraissent se rapporter à l'espèce si commune dans tout le terrain tertiaire de la côte du Chili. On ne connaît pas encore l'épaisseur de ce grès; un puits d'au moins 3o mètres, foncé à l'extrémité Nord de la colline, ne l'a pas traversé en entier. Ce puits destiné à explorer le terrain et à recher-
cher de nouvelles couches de combustible n'a donné aucun résultat, et, comme à la même épo-
que les travaux de la couche principale furent envahis par les eaux, on abandonna l'exploitation.
plus de régularité dans son allure que les précédentes. Elle a o"1,8o à ce,90 de puissance et court . du N. au S. en plongeant légèrement vers l'Ouest. Elle affleure sur un escarpement semblable à celui
de la colline de Talcahuano, et on l'a déjà reconnu sur une longueur d'environ 120 mètres du Nord au Sud, et sur plus de 8o mètres de largeur. Si l'on en excepte quelques parties voisines des affleurements et dont le charbon est de très-mauvaise qualité, cette couche se compose d'un charbon pur, luisant dans sa cassure fraîche, et se terminant au contact prolongé de l'air; ce charbon ne laisse que ià2 p. o/o de cendres, et donne, à la distillation, beaucoup de goudron ; il brûle facilement en produisant une longue flamme et répandant une forte odeur de lignite. Il ne réalise
que les 2/3 environ de l'effet des houilles anglaises, et a le défaut d'être cassant et friable. Au toit et au mur du bon charbon, se trouvent deux lits de charbon impur, argileux et schisteux, très-pyriteux , et tombant en poussière par le contact prolongé de l'air. On bave dans le lit inférieur et on laisse le lit supérieur pour soutenir le toit de sorte que les galeries n'ont que oc°,8o à 0m,90 de hauteur ; et on baisse immédiatement les galeries qui se recoupent à angle droit en laissant des piliers de Io à 12 mètres de côté. Au sortir de la mine, on embarque le charbon clans des bateaux qui descendent par le rio Anclalien , et on le vend à la compagnie des bateaux à vapeur dans le port de Talcahuano.