Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)
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GÉOLOGIE DU CHILI.
Les deux grandes coulées de lave qui descendent sur les pentes occidentales du volcan, jusqu'au fond de la vallée de la Laja , sont d'une nature différente. Chacune d'elles a environ largeur est très. 2 kilomètres de longueur. Leur du Nord doit avoir variable, et celle qui descend
plus de 200 mètres de large au pied de la montagne. Leur épaisseur est également très-variable, mais elle dépasse rarement 3 mètres à 3m,5o. Ces deux coulées forment des couches très-contournées et fracturées qui, tantôt se courbent et se tordent en se roulant sur elles-mêmes et tournant leur partie concave vers le bas, tantôt se déploient et s'étendent en présentant des surfaces ondulées. Les faces de ces coulées sont couvertes de scories et de boursouflures, tandis que le centre est toujours moins poreux, d'un noir plus foncé, et présente souvent un éclat demi-vitreux. Un examen plus approfondi y fait reconnaître trois variétés de laves : la première, celle qui prédomine, est lithoïde , mate et poreuse, présente beaucoup d'olivine et de larges cavités sphériques ou allongées; la deuxième est .en majeure partie Composée de feldspath vitreux et d'olivine empâtes dans une masse ressemblant aux trachytes ordinaires; enfin la troisième variété, d'une densité supérieure, d'une couleur un peu plus foncée et d'un éclat demi-vitreux, a l'apparence d'un laitier. Ces laves ne se présentent en coulées que sur les pentes occidentales du volcan, mais on en rencontre des blocs énormes, d'un volume qui dépasse quelquefois 20 mètres cubes, sur toutes les pentes des deux cônes et au bord du lac. Outre ces blocs difformes et anguleux que le cratère lance et projette de tous côtés, on y trouve
VOLCAN D' ANTU CO.
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aussi, quoique rarement, des larmes volcaniques,
fragments plus ou moins arrondis , ovoïdes , et mieux fondus que les. précédents. Leurs surfaces , bien unies et lisses, présentent de petites
fentes perpendiculaires au grand axe, et en même temps des plis en spirale ou indices de torsions provenant sans doute d'un mouvement de rotation que ces corps ont dû subir au moment de
leur chute. Il est très-rare de rencontrer de ces larmes bataviques entières , mais on en trouve beaucoup de fragments ; j'en possède une qui pèse
plus de i kilogramme, et que j'ai recueillie à environ ï myriamètre du cratère. L'abondance de l'olivine au volcan d'Antuco , m'a engagé à analyser ce minéral. Ce qui m'a surtout frappé , c'est la ressemblance qu'il présente avec l'olivine que l'on rencontre dans le fer météorique d'Atacama. Tous deux sont amorphes ;
ils ont là même couleur, la même fragilité, la même transparence , et la même tendance à se ternir et à se désagréger par le contact prolongé de l'air ; leur poussière est également claire, un
peu jaunâtre, et ils sont également attaquables par l'acide hydro-chlorique avec formation de silice gélatineuse ; l'attaque par l'acide est déjà sensible à froid, et elle s'opère complétement et sans difficulté à chaud. L'analyse de ces deux variétés d'olivine a donné: Olivine
Silice Magnésie.
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Protoxyde de fer
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du fer météorique d'Atacama.
Olivine d'Antuco.
0,400 0,467 0,133 1,000
0,407 0,397 0,196 1,000
La facilité avec laquelle ce minéral s'attaque