Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)

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dimensions énormes,tronqué, couvert de neige ;le cône supérieur, petit, noir, ressemblant un peu à une pyramide, par la présence de quelques arêtes saillantes, provenant des fentes et ravins qui sil-

lonnent sa partie inférieure. On apercevait du même endroit les eaux bleues du lac d'Antuco et les parois presque verticales des rochers qui s'élè-

vent de l'autre côté de ce lac, en formant une ceinture autour de la base du cône. A. s heure, dans la hutte précitée, le baromètre

marquait on',6488 et le thermomètre 23°,6; le ciel était beau, les éruptions se répétaient toutes les 20 ou 3o minutes, et les colonnes de fumée se

dispersaient sans laisser les moindres traces de nuages. Pendant que nos gens, incommodés par la chaleur, faisaient leur siesta sous les buissons, je par-

courus une partie de la vallée du Rio del Pino et fis le croquis du volcan (Pl. 1F, fig. 2). Avant d'entreprendre l'ascension du volcan, je

crus utile d'examiner avec plus d'attention

209 éprouve ordinairement dans les parages rapprochés VOLCAN D'ANTUCO.

GÉOLOGIE DU CHILI.

les

montagnes situées à l'Est du volcan et de pousser mes excursions jusqu'à la ligne de séparation des eaux dans les Andes. En conséquence, nous partîmes le même jour, sur les 4 heures du soir, en remontant la vallée du Rio del Pino. A 6 kilomètres

du pied du grand cône, nous laissâmes à droite d'abord la vallée de Trapa Trapa , puis celle du Rio de las Damas, et nous entrâmes ensuite dans une troisième vallée qui descend du Nord et qui sépare les montagnes qui environnent le volcan de la chaîne des Cordillères .de Pichaehen. Nous passâmes la nuit au pied rie cette chaîne sans souf-

frir du froid et sans ressentir les moindres symptômes de l'indisposition nommée puna, que l'on

de la ligne de faîte des Andes.

Une pente douce et facile à gravir conduit au sommet de la Cordillère de Pichachen, où nous arrivâmes le lendemain 29 de bon matin , après

une heure et demie d'ascension. La matinée

était magnifique, un calme parfait régnait dans l'atmosphère, le ciel était d'un bleu foncé et on voyait des colonnes de fumée s'élever verticalement du grand cratère d'Antuco_ Par-dessus la ceinture de montagnes qui entourent le lac d'Antuco, on apercevait le cône supérieur, noir en haut et couvert de glaçons à sa base, ainsi que la partie supérieure du grand cône également couverte de

glaçons et affectant une forme convexe (Pl. IF, fig. 4). Quoique la pointe où nous étions se trouvât sur la ligne même de la séparation des deux versants de la chaîne des Andes, on n'y voyait pas la moindre trace de neige. Le baromètre placé dans une fente de rocher, au point culminant de la crête, marquait om,59765, à 9 heures du matin, et le thermomètre 80,6. (Les observations faites à la même heure au niveau de la mer au port de Coquimbo donnaient pour la hauteur barométrique om,76000, et pour température 21°,o) (s). (1) Pour éviter les erreurs qui auraient pu provenir des variations diurnes du baromètre et de ce que la hauteur barométrique moyenne n'a pas été déterminée avec exactitude pour cette partie de la côte, j'ai préféré baser mes calculs sur les observations faites directement à Coquimbo au niveau de l'Océan. A cet effet, je partis avec un baromètre de Bunten en en laissant un autre à Coquimbo, à mon ami don Luis Troncoso , qui se chargqa pendant mon absence de noter chaque jour la hauteur