Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)
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210 GÉOLOGIE DU CHILI. De l'endroit où je venais de faire mes observa-
tions j'apercevais au Nord la Cordillère d' Alico couverte de neiges perpétuelles, au Sud la Cor-
dillère de Lonquimay également couverte de neiges perpétuelles et au Sud Est, la Cordillère de
la Laguna de Curilipi, sans neiges et composée de couches presque horizontales dont on voyait
VOLCAN D ANTI1c0.
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cidenté , et dont les bords sont couverts de croûtes de sel. A peu de distance de Choy-Choy-Malin le chemin qui suivait jusqu'alors la vallée de Mancol se bifurque; l'une des branches tourne vers le Sud et conduit aux salines et dans les Pampas; l'autre descend par la vallée du rio Nanquen et se dirige
vers les provinces de San-Luis et de Buénos-
distinctement la st rati fica ti on.
A vres.
Un petit ruisseau qui prend naissance sur la pente orientale du Cerro de Pichachen se jette à peu de distance dans l'Estero de Mancol, qui coule dans une vallée renfermant, d'après le dire des gens d'Antuco, des eaux thermales qui pos-
Tout ce pays du reste n'a encore été visité par aucun naturaliste ou géographe. On ne le connaît que par le voyage du général don Luis de la Cruz, qui chercha à reconnaître tout ce désert, au commencement de ce siècle, dans le but d'ouvrir une
sèdent- de grandes vertus médicinales. A 4o kilomètres environ, en suivant cette vallée, on arrive à Chqy--Choy-illalin, où se trouvent les premières tentes des Indiens Pehuenches , connus par leur bravoure et leur férocité. C'est par cette vallée que passe le chemin qui conduit aux salines sur le territoire de ces mêmes Indiens, dont le chef, ou principal cacique, se fait payer un tribut en froment par
ceux qui vont y chercher du sel. Les salines se trouvent à qua tre journées de mulet du sommet du Cerro de Pichachen ; elles consistent en lacs salés, situés au milieu du désert, dans un pays acbarométrique et la température, à neuf heures du matin, midi et trois heures du soir, tandis que de mon côté je faisais, autant que possible aux mêmes heures, les observations qui devaient me servir à déterminer l'altitude des points de station par ces observations simultanées, je constatai ensuite que la différence que l'on observait entre les variations barométriques à Coquimbo et à Valparaiso, pendant les mois d'été où il ne pleuvait pas, était peu considérable et dépassait rarement un millimètre.
,
voie de communication directe avec l3uenosAyres. De grandes difficultés et des privations sans nombre, le détournèrent du chemin qu'il s'était proposé de suivre ; mais il laissa. sur ces contrées des indications très-importantes et qui seraient d'une grande utilité pour quiconque voudrait maintenant entreprendre le même voyage dans un but scientifique et commercial (1). A l'exception du volcan d'Antuco, le seul cône volcanique que l'on aperçoive du sommet du Cerro de Pichachen, toute la Chaîne des Andes est composée exclusivement ici, comme à Coquimbo, de porphyres stratifiés, avec escarpements du côté de
l'Ouest, sans basaltes, ni trachytes, ni coulées de laves.
En descendant du sommet du Pichachen j'eus encore le temps d'examiner les roches apparte(1) Vraie à su cosia del alcalde provincial del muy ilustre cabildo de Concepcion de Chue, don Luis de la
Cruz, desde el fuerte de Ballenar hasta la ciudad de Buenos-Ayres.
Buenos-Ayrcs , 1835-4°.