Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)
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GÉoLocrit: De culla.
Il nous paraît donc démontré qu'une grande partie au moins du cône inférieur, du côté de
l'Est, se compose non pas de déjections volcaniques proprement dites, mais de roches préexistantes à l'ouverture du cratère, roches qui, ayant
appartenu au système général des Andes, ont subi, à l'époque de la formation du volcan, un
ramollissement, un soulèvement local et des modifications notables dans leurs caractères minéralogiques. Notions théoriques sur lesoulè-
Cela admis , voici de quelle manière on pour-
vementdu grand rait se rendre compte de la formation des diverses cône et la forma- parties du massif .d'Anttico et de leur situation action ducratèrede
soulèvement.
nielle. Le volcan d'Antuco est certainement d'une ori-
gine moderne, appartenant probablement à la dernière époque tertiaire. Ce n'est que bien des Siècles après le soulèvement des Andes, que la cause qui maintient actuellement en activité plusieurs volcans dans le Sud du Chili, agissant toujours le long de la chaîne centrale des Andes, concentra sa force sui ce point de manière à ce que
ses effets commençassent à se faire sentir à- la surface. Quelles que soient la nature de cette cause et les
circonstances qui déterminèrent la concentration
de sa force sur ce point, elle n'a pu agir qu'au
moyen de deux agents qu'elle a le pouvoir de reproduire incessamment avec une énergie capable de soulever les montagnes. Ces deux agents sont la chaleur et la pression. Tandis que le premier ne fait qu'opérer la fusion des matières au milieu
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la force produite par la compression de ces fluides devant agir avec la même intensité en tous sens il
est impossible que depuis le commencement
elle exerçât exclusivement son action dans .le sens
du cratère actuel du volcan, et, par conséquent, elle a dû d'abord tendre à produire plutôt un vide intérieur sphérique, qu'un vide étroit, cylindri-
que, de deux à trois mille mètres de hauteur ressemblant à celui qui sert actuellement de cheminée au volcan. En admettant même l'action la plus corrosive du feu et des vapeurs, il est absolument inconcevable que ces dernières fussent dans le cas d'ouvrir une ouverture ronde et un passage à travers la croûte épaisse de la montagne, avant de produire d'autres effets incomparablement plus puissants que l'ouverture du cratère. On sait qu'une
chaudière à vapeur arrivant au point de produire une explosion, ne commence jamais par ouvrir un trou circulaire dans une de ses parois, mais qu'elle éclate à la fois sur toute la ligne de moindre résis-
tance de l'enveloppe,- et que même, avant de s'ouvrir, elle prendrait une forme sphérique si les pores étaient parfaitement extensibles. Il en résulte que le premier effet de la force volcanique a dû être de former une espèce de voûte hémisphérique présentant , du centre à la circonférence, la succession de couches suivante
Roches demi-fondues, tapissant l'intérieur de la voûte; Roches pâteuses ;
Roches ramassées et soudées entre elles;
desquelles elle se développe, le second tend à
Roches se fendant et subissant sur place
donner de l'espace aux fluides élastiques quise dégagent et à vaincre les obstacles qui existent. Or,
des changements moléculaires ; Roches solides et froides exerçant toute la.