Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)

SONDAGE DE LEMPDES, 236 vers Vergonglion, ou peut-être même en quelque point plus méridional encore.

Ces considérations tendant à donner au riche bassin de Brassac une importance toute nouvelle, ne pouvaient manquer d'éveiller à un haut degré la sollicitude de l'administration supérieure. Aussi la question de la continuité souterraine du terrain houiller de Brassac, sous la plaine de Brioude, a-t-elle été l'une des premières mises à

l'ordre du jour du moment où l'administration a pu consacrer quelques fonds à la grande et délicate mission d'inventorier les richesses minérales du royaume et particulièrement ses richesses houillères. A la date du 22 février 184o, M. le sous-secrétaire d'État des travaux publics nous demandait en conséquence un projet et devis des recherches par sondages propres à résoudre cette importante question, et le 2 mars nous soumettions à l'administration le projet et devis du sondage deLempdes tel qu'il a été exécuté. Nous en extrairons les quel-

ques passages suivants, à titre d'exposition complémentaire, tant des motifs déterminants du mode et lieu de l'exploration que des difficultés d'exécution dès lors prévues et des résultats que l'on s'en promettait. Si l'on pose en principe, disions-nous: Que la recherche à ouvrir par l'administration ne doit point se confondre avec les tentatives timides de l'industrie privée sur la lisière même du terrain tertiaire et du terrain houiller ;

Quelle doit être cependant prudente sous le rapport du choix de l'emplacement autant que hardie sous le rapport des moyens d'exécution;

PRÈS BRASSAC (HAUTE-LOIRE).

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Qu e par-dessus tout elle doit être concluante, ne fût-ce qu'à titre négatif, et arriver à conclusion par la voie la plus directe et la plus économique; On sera amené à préférer à tout autre système

d'exploration un sondage unique et de grande profondeur placé sur le prolongement Sud de l'axe Nord-Sud du bassin , à une distance de la lisière des terrains houiller et tertiaire assez faible pour que la présomption du prolongement souterrain du premier de ces terrains, tirée de l'allure de ses assises dans la partie observa-

ble, conserve sensiblement toute sa valeur, et en même temps assez grande pour que le résultat du sondage puisse être considéré comme une importante conquête industrielle s'il révèle l'exis-

tence du terrain houiller, et encore comme la solution d'une très-importante question industrielle s'il en démontre la non-existence.

En conséquence, nous proposions d'opérer à 3 ou 4 kilomètres de la lisière de recouvrement

du terrain houiller par le terrain tertiaire , ce qui

portait l'emplacement dont il y avrait lieu de

faire choix à mi-distance à peu près de Vergonghon et Bournoucle, et pour corroborer ce choix, nous ajoutons 1° Que la richesse houillère de la partie Nord du dépôt (Brassac), comparée à la pauvreté de la partie Sud (les membres émergents près de Lamothe

et Javaugues, où l'on ne connaissait point encore de couche exploitable), prêtait aux découvertes à faire vers Vergonghon un intérêt plus grand qu'à celles qui pourraient être tentées vers Lamothe et Java ugues ;

2° Que toute recherche ouverte sur les bords présumés Est et Ouest du terrain houiller serait,