Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)

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TRAITEMENT DU CUIVRE GRIS ARGENTIFÈRE

Le minerai grillé était de nouveau mélangé avec 4 p. 0/0 de sel marin, puis arrosé avec une solution de protosulfate de fer marquant 300 à l'aréomètre de Baumé, et soumis à un nouveau grillage identique au premier; de sorte qu'en résumé,

avec les deux fours à réverbère, on grillait, par 24 heures, à deux reprises successives, environ i000 kilogrammes de minerai brut. Le but de ce double grillage était de convertir l'argent en chlorure, et le cuivre en sulfate. On chargeait ensuite 5oo kilog. de minerai grillé dans une tonne d'une capacité de 8 mètres cubes,

mobile autour d'un axe horizontal, on ajoutait de Veau et on faisait tourner 1/2 heure. On arrêtait, on laissait reposer, et on soutirait les eaux claires chargées de sulfate de cuivre, dans des caisses remplies de ferraille. On obtenait, dans ces caisses, du cuivre de cément que l'on fondait dans un fourneau à manche chauffé au coke, et une lessive de sulfate de fer que l'on évaporait jusqu'à 36 à 380 de l'aréomètre et qu'on faisait cristalliser pour obtenir de la couperose verte que l'on livrait au commerce. On ajoutait de nouveau dans la tonne de l'eau aiguisée par un peu d'acide sulfurique, on la fai-

sait tourner 1/2 heure, on laissait reposer, et on soutirait les eaux claires. Si elles étaient faibles,

elles étaient employées en place d'eau pure pour lessiver des matières neuves; dans le cas contraire, on les envoyait dans les caisses de cémentation. Ce lessivage continué de la même manière jusqu'à épuisement complet du sulfate de cuivre et terminé, on ajoutait, dans la tonne, des eaux ammoniacales en quantité suffisante pour dissoudre tout le chlorure d'argent : cette quantité était dé-

PAR VOIE HUMIDE.

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terminée d'avance par un essai clocimastique. On faisait tourner pendant une heure, on laissait reposer , on soutirait les eaux claires sans une grande cuve où on précipitait l'argent sous forme de lamelles avec de la tôle bien décapée. On lessivait de nouveau à plusieurs reprises avec de l'eau or-

dinaire; la première eau était conduite dans la cuve à précipitation, et les autres servaient, en y ajoutant de l'ammoniaque, à des lixiviations neuves.

Les eaux dont on avait précipité l'argent par le fer contenaient la plus grande partie de l'ammoniaque à l'état de sel ammoniac ; on les conduisait dans un grand cylindre en fonte contenant de la chaux, on chauffait, et on condensait l'ammoniaque qui se dégageait dans un appareil de Woolf formé avec des bonbonnes en verre ou en grès. L'essai comparatif que je fis du minerai brut et des résidus de traitement qui vient d'être indiqué, m'ayant démontré que ces derniers retenaient encore 4o p. o/o de la totalité de l'argent contenu dans le minerai brut, j'écrivis à M. Pactode pour l'inviter : ° à broyer ses minerais beaucoup plus fin ; 2° à ajouter le sel marin en dissolution afin d'obtenir un mélange plus intime 3° à pulvériser le produit du premier grillage, avant de le mélanger avec la solution de sel marin et de sulfate de fer; 4° enfin, à augmenter la pro-

portion de sel marin et à la porter de 4 p. 0/0 à 5 et 6 p. o/o. Ces prescriptions bien observées par M. Pactode,

donnèrent de bons résultats , et il ne resta plus notablement d'argent dans les résidus. Ayant éu connaissance, en i845, d'un nouveau procédé d'extraction de l'argent par voie humide