Annales des Mines (1848, série 4, volume 14)
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POUVOIR MAGNÉTIQUE
pâte magnétique qui. imprègnent ces minéraux, cependant il y en a quelquefois une quantité assez notable, ainsi qu'on peut en juger par les grandes
différences que présentent les nombres des colonnes t° et 20 qui sont en regard l'un de l'autre; dans quelques expériences, j'ai même obtenu, pour ces minéraux non débarrassés de leur partie la plus magnétique, des nombres encore plus élevés que ceux qui sont sur le tableau précédent. Ainsi j'ai trouvé ... 400 pour lep m. de la hornblende d'un noirécla ta nt qui forme u n des éléments
de la syénite zirconienne, ... 56o pour celui d'un augite des laves de l'Etna , et même r 15o pour celui d'un augite des laves du VésuVe : on voit par suite que les augites des volcans, lors même qu'ils proviennent d'un meme gisement se trouvent associés à des quantités très-variables de fer oxydulé ou de pâte magnétique. Comme ceux des minéraux qui précèdent, dont
le pouvoir magnétique est élevé, sont aussi ceux qui étaient le plus imprégnés de fer oxydulé, tels, par exemple, que la hornblende(1), lesaugites (9) et (i o),l'hypersthène(22), je serais porté à croire que ces derniers renferment en combinaison, sinon du fer oxydulé, du moins du sesquioxyde et du protoxyde de fer, car les silicates dans lesquels ces deux oxydes se rencontrent à la fois sont généralement plus magnétiques que ceux dans lesquels il n'y a que du protoxyde. Il importe d'ailleurs de ne pas oublier que les nombres de la colonne 2° ayant été déterminés en opérant sur la poudre dans laquelle on avait promené pendant longtemps le petit barreau aimanté ou même l'aimant en fer à cheval, on a enlevé nonseulement le fer oxydulé e la pâte magnétique
niais encore les parties les plus magnétiques du
4i5 , minéral ; par conséquent, les nombres de cette colonne représentent le minimum du pouvoir ma.DES MINÉRAUX ET DES ROCHES.
gnétique pour l'amphibole, le pyroxène, le diallage et l'hypersthène.
Péridot. Haüy avait déjà reconnu que le péridot et le grenat sont magnétiques; en essayant quelques péridots naturels ou artificiels, j'ai obtenu les résultats suivants Péridot artificiel, brun foncé tirant sur le vert, en beaux cristaux translucides, d'un four à reverbère. De Seveux (Haute-Saône). Péridot jaune-verdatre, bien transparent; il remplit les cavités d'un fer météorique celluleux. De Krasnijarsk (Sibérie méridionale). Péridot artificiel brun-verdâtre, en petits cristaux translucides. Il s'est formé dans les scories provenant de la fa brication de l'aA Saalhausen (Westphalie). cier de forge. Péridot vert-olive clair, transparent; il était accompagné d'augite et de mica.
De la Somma (Vésuve).
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Dans le péridot, lorsque la quantité de protoxyde de fer augmente, la quantité de silice qu'il contient diminue ; par conséquent, on doit penser que son pouvoir magnétique varie dans le même sens que la richesse en oxyde de fer. C'est, en effet , ce qui est confirmé par l'expérience; car le
péridot (1) à base de fer, qui contient 69 p. o/o
de protoxyde de fer, d'après l'analyse qu'en a faite M. Ebelmen , a le pouvoir magnétique le plus élevé ; tandis que le péridot (4) de la Somma, qui est surtout à base de magnésie et qui ne renferme que 15 p. o/o de protoxyde de fer (a), a le pouvoir mpgnétique le plus faible; son pouvoir est même à peu près quatre fois moindre que le précédent.
Grenat, idocrase. Le grenat est très-inégalement magnétique; cela doit tenir à ce que sa richesse en fer est très(a) Rammelsberg. Handwrerterbucb, P. 95