Annales des Mines (1849, série 4, volume 15)
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EXTRAITS
Le résidu de la lixi.viation, à l'eau froide, cette soude brute, se composait de Carbonate de chaux Oxysnlfure de calcium (3CaS+Ca0) Sulfate de chaux. Hyposulfite de chaux. Hydrate de chaux. . . . Bisulfure de calcium Monosuffure de calcium Sulfure de sodium. . Sesquioxyde de fer Silicate de magnésie Charbon Sable. Eau
de
19,56 32,80 3,69 4,12 10,69 4,67 3,25 1,78 3,70 6,91 2,60 3,09 3,45 100,31
En se basant sur les proportions indiquées par
Leblanc , M. Dumas avait attribué à l'oxysulfure de calcium la formule 2CaS CaO; tandis que les analyses de M. Unger exigent la formule 3CaS-±Ca0 , qui s'accorde avec celle de l'oxysulfure de baryum analysée par M. H. Rose.
M. Unger rapporte une réaction qui serait dé nature à jeter quelque lumière sur la formation de la soude artificielle : quand on expose la soude brute , dans un tube luté, à la température d'un fourneau à. vent, elle devient brun-rouge de griscendré qu'elle, était auparavant. En cet état , elle cède à l'eau d'abord une quantité notable de monosulfure de sodium, et plus tard du carbonate de soude. En chauffant ensuite modérément la masse au rouge , la réaction hépatique disparait et le produit reprend peu à peu la couleur et les propriétés de la soude brute; mais, dès que cetie
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DE CHIMIE.
.
dernière est saturée d'acide carbonique, il devient très-difficile de lui faire prendre la couleur brune par une nouvelle calcination. Cette expérience et les analyses qui précèdent conduisent M. Unger aux conclusions suivantes les fabricants de soude portent surtout leur attention sur l'exactitude des proportions du mélange et sur la bonne conduite du feu. Les proportions sont : D'vprès Leblanc..
Sulfete* de soude sec.
100 ou 39
Carbonate de chaux..
109
39
55
22
Charbon.
.
.
.
.
.
.
100
D'après la théorie.
3 équiv. 4 équiv. 19 équiv.
.
.
.
38,2 21,5 100,0
Quand le mélange est dans le fourneau, l'ouvrier active ledeu aussi vivement que possible, la masse entre en fusion es, il se dégage beaucoup d'oxyde de carbone, tant par suite de la réaction
du sulfate de soude sur le charbon que par la décomposition du carbonaté de chaux. On a soin de ne laisser arriver qu'un faible courant d'air, de sorte que.la combustion se borne à l'oxyde de carbone, qui devient ainsi une abondante source de chaleur. Quand la masse en fusion ne dégage plus que de rares bulles de gaz, cette première opération est arrivée à son terme; le produit renferme alors du sulfure de sodium , de la chaux caustique et du charbon. Dès que l'ouvrier a saisi ce mo-
ment, il diminue le feu et se met à brasser la masse avec un ringard. Quand la température s'est abaissée, la chaux et le sulfure de sodium réagissent l'un sur l'autre en donnant de la soude caustique et de l'oxysulfure de calcium. On agite alors activement les matières pour favoriser l'accès de