Annales des Mines (1849, série 4, volume 15)
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GITES MÉTALLIFÈRES DE LA SUÈDE;
Rapakivi , granite pourri; elle se distingue par
la présence de noyaux feldspathiques sphéroïdaux de 3 à 4 centimètres de diamètre , se rapportant au feldspath orthose de forme glanduleuse; tantôt ces noyaux sont formés d'un cristal unique de feldspath , à contour arrondi , présentant dans toute sa, masse des plans de clivage dirigés de la même Manière; tantôt ce sont des noeuds cristallins, à l'intérieur desquels il y a avec le feldspath des grains quartzeux et des feuillets Micacés, affectant quelquefois une disposition concentrique à la surface extérieure des noyaux. Ce granite s'altère facilement, et tombe en sable; cependant sa désagrégation me paraît ne pas résulter uniquement d'une décomposition chimique, mais provenir en partie d'un effet de contraction qui s'est produit au moment de la solidification de la
masse, et qui est en rapport avec sa structure
glanduleuse. Malgré sa tendance à la désagrégation, le Rapakivi est une fort belle pierre de taille et fournit les superbes monolithes qui figurent dans les monuments de Saint-Pétersbourg (1). Quelquefois le granite à gros grains se présente puissantes et à peu près horizontales, Granite dVSÔen assises assises horif.n comme des assises basaltiques; ainsi, à la monzelitales. tagne de Luppiovara , en Laponie, on ne peut voir sans quelque étonnement la disposition régulière des lits de granite qui forment une puissante série de bancs horizontaux. (1) La structure particulière du RapakiVi et le cliaiat rigoureux de la Russie me portent à croire que les magnifiques monolithes qui font l'admiration des étrangers à Saint-Pétersbourg n'auront pas une bien longue durée, du moins ceux placés au dehors on voit mémé déjà de"5 fissures se manifester dans la colonne Alexandrine.
DE LÀ NORWÈGE ET DE LA FINLANDE.
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j'ai observé les deux espèces de granites que je viens de décrire dans toute l'étendue de la Suède
et de la Finlande, en Laponie et en Norwège ; partout elles offrent les mêmes caractères pétrographiques et les mêmes rapports de position ; j'ai dessiné une foule d'exemples de filons de granite-. pegmatite ( le plus moderne) traversant le granite
ancien, à petits grains, mais dans ce mémoire, qui est consacré spécialement à l'étude des dépôts Métallifères, j'ai seulement représenté quelques-
uns des exemples les plus importants (PI. HI, fig. 16, 1 7, I 8 et z 9), ceux où l'on voit le granite
moderne lancer des veines branchues au milieu des diorites ferrifèreS qui sont interposés dans le gneiss accompagné de granite ancien. Minéraux con=, Nous aurons fréquemment à mentionner le tenus dans le gra-
granite moderne comme s'étant injecté à travers nite moderne à les gîtes de fer oxydulé qui lui sont antérieurs; il grand" pull". forme aussi au milieu du gneiss une multitude de veines dans lesquelles se trouvent, ainsi que l'a remarqué M. Daubrée, la plupart des minéraux rares que l'on a souvent signalés comme étant contenus dans le gneiss : ce sont la gadolinite, l'or-
thite, la pyrorthite, la tantalite, fvttrotantale (I) L'yttrotantale ou yttrotantalite , que l'on trouve principalement à Ytterby, s'y présente sous trois couleurs
différentes, noire, jaune et brune : le tantalate d'yttria en est toujours Vêlement essentiel, mais , d'après les recherches de Berzelius, il est associé dans la variété noire à du tungstate et tantalate de chaux et peroxyde de fer, dans la variété jaune à du taiitalate d'oxyde d'Urane, et dans la variété brune à du tantalate de chaux. Ces deux dernières variétés renfermeat aussi un peu d'oxyde d'étain, et dans toutes on trouve de l'acide tungstique, des oxydes de calcium, Uranium el fer.