Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1849, série 4, volume 15)

212 Sur l'origine des veines graffitiques.

GITES MÉTALLIFÈRES DE LA SUÈDE,

Au premier abord, la forme de ces filons parait difficile à expliquer; des savants, parmi lesquels je dois citer M. Scheerer, considèrent les veines ramifiées et souvent discontinues comme le produit de sécrétions, comme s'étant isolées du sein de la niasse ferreuse, niais je ne saurais partager cette manière de voir : elle ne peut d'abord s'appliquer aux filons rectilignes, à parois parallèles, qui ont exactement la même composition que les autres. Puis, indépendamment de la difficulté de concevoir ce phénomène de sécrétion, on peut observer que les veines irrégulières; discontinues et

noduleuses, se rattachent ordinairement à des masses de granite plus considérables dont elles forment des appendices; en effet, il y a identité

de nature entre la matière qui constitue ces veines et logranite-pegmatite qui se montre habituellement en masses plus ou moins considérables à l'entour des gîtes aussi bien que dans les régions dépourvues de mines de fer. L'injection du granite s'est effectuée avec des Sur la disposi-

tion e"detee et caractères semblables, non-seulement dans les ramifiée que prébeaucoup sentent ordinai- amas de fer oxydulé, mais aussi dans Scandinaretrrffit les veines de roches cristallines ou schisteuses, en vie comme en Allemagne, en France et autres contrées. Une disposition ondulée et ramifiée se fait assez généralement remarquer dans les filons granitiques, elle paraît dépendre de plusieurs circonstances; de l'état pâteux dans lequel se trouvait la matière, de la forte pression qu'elle éprouvait, de sa haute température et du ramollissement que souvent elle paraît avoir 'occasionné autour

d'elle, enfin de la forme des fentes qu'elle a remplies, tantôt s'injectant entre les plans de schistosité qui lui offraient le moins de résistance , tau-

DE LA 1\10117iVEGE ET DE LA FINLANDE.

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tôt pénétrant dans des fissures irrégulières et d'une

petite étendue. Lorsque des mouvements de terrain ont refermé les orifices par où la matière.

demi-liquide venait de s'introduire, il a dû en

résulter une discontinuité dans les veines, et ainsi se sont formés des rognons ou nodules séparés des niasses principales. Ajoutons que peut-être les amas de fer oxydulé n'étaient pas encore entièrement solidifiés à l'époque où ont eu .lieu les in-

jections granitiques, et d'ailleurs il a pu se produire des effets de transport moléculaire analogues

à ceux que j'ai signalés dans un précédent mémoire sur le métamorphisme (1). On peut être étonné de la faible inclinaison que E y a des filons

présentent fréquemmentles filons rectilignes et ré- granitiques trèso contraire- il'll,PiZeosnettalt:rxe.sque guliers de granite (Pl. II, fig. et 3), contrai ment à la manière d'être générale des filons de roches plutoniques; néanmoins on conçoit que le granite pâteux refoulé par une forte pression, a dû

pénétrer dans les fentes ,..lors même qu'elles étaient peu inclinées ; ainsi l'on voit des filons granitiques presque horizontaux traverser non-seulement les

amas de minerai de fer, mais 'aussi les roches de gneiss environnantes. Il y en a beaucoup d'exemples dans la contrée d'Arendal ; quelques-uns de ces filons se prolongent horizontalement sur une grande longueur (e. II,fig. 3 ) , bien qu'ils aient à peine 2 à 3 centimètres de puissance. Quelques personnes ont cherché à expliquer la Remarquessur production de ces filons granitiques horizontaux Mile de ces en supposant qu'ils s'étaient formés verticalement '

à l'époque où le gneiss se trouvait encore en (1) Bulletin de la Société géologique, 2, série, t. III, p. 546 (I' juin 1846),