Annales des Mines (1849, série 4, volume 15)
Page : Image 135
Révision de 22 févr. 2015 05:32:44, edited by Anonymes
9fiS
GI
TI
M ÉT A 1,1"..I PEE-E,i DE LA SUÈDE
La zone el pui Cère la plus reculée vers le Nord golfe "IL"' est située sous le 7oe degré de latitude , et entoure
Zone cuprifère
l'extrémité méridionale du golfe d'Alten (Pl. IP, 1); là se trouvent les mines les plusseptentrionales du globe. Lesgites principaux, qui sont exploités depuis 826 par une compagnie anglaise, affleurent sur le côté Nord de l'anse de Kaafiord, un des bras de l'Al tenfiord , et sur la montagne de Rai pas , près
fig.
de Bossecop ; mais on connaît, en outre, de nombreux indices de minerai de cuivre dans le terrain schisteux formant les montagnes qui séparent Kaafiord de Talvig, ainsi qu'a Storvig , où l'on trouve, à la séparation du schiste et du diorite , du cuivre pyriteux avec de la pyrite de fer et du fer oligiste. D'autres indices existent à Altniis, près de Quiinvig,
et plus loin au Nord, aux environs d'Hammerfest. Les roches de l'Altenfiord diffèrent nota blemerit logique de l'AI du terrain de gneiss qui constitue la plus grande tenfiord. partie de la Suède, et elles se rapprochent davantage , par leurs caractères pétrographiques, des roches de la formation palozoique : elles se composent , en effet , de schistes argileux et schistes feuilletés, de grauwackes, de calcaires-marbres, de quartzites et de conglomérats. Cette ressemblance a déterminé M. Russegger (i) à les assimiler aux Constitution géo-
terrains palozoïques de la Scandinavie méridionale, et à les considérer comme remplissant un bassin au milieu du gneiss et du micaschiste ; cependant sa manière de voir n'est pas confirmée par une étude plus approfondie de cette intéressante contrée. Je ferai d'abord observer que parmi les couches calcaires et schisteuses des environs de Kaa fiord, il en est qui offrent un aspect cristallin ; (1) Karsten's Archiv, t. XV, p. 759.
DE LA NORWEGE ET DE LA FINLANDE.
269
on y trouve même des bancs de schiste micacé ou chloriteux et des schistes analogues au gneiss. De plus, dans cette formation, on n'a pas encore trouvé de restes bien reconnaissables d'êtres organisés, tandisque dans tous les bassins siluriens de la Stiède et de la Norwège il y a des couches très-rieheS en fossiles, et principalement en orthocères. Un autre
fait qui m'empêche de regarder le terrain d'Alten comme équivalent de ceux de Christiania, des lacs Wenern , Siljan , etc., c'est que les couches supérieures passent insensiblement au micaschiste , et loin de remplir un bassin au milieu du gneiss, ce terrain est recouvert par de puissantes assises de micaschiste (fig. ) et de gneiss qui s'étendent sur de vastes surfaces par delà Hammerfest, jusqu'au cap Nord (i). C'est un fait géologique fort important pour la théorie du métamorphisme. La formation calcaréo et quartzo-schisteuse d'Alten est évidemment sédimentaire ; elle me paraît se rattacher à la formation d'Urthonschiefer, que
nous avons déjà signalée comme étant intermédiaire entre le gneiss primitif et le système silurien; elle est probablement équivalente à ces terrains qui constituent les environs de Drontheim, (f) Mes observations sur Kaatiord et Hammerfest ont été faites en 1839 et consignées pour la plupart dans un mémoire déposé à l'École des mines en mars 1840, anté-
rieurement à la publication de la notice de M. Rus-
segger et au mémoire intéressant que M. Keilhau a publié
sur le Finmarck dans le tome II du Gea Norvegica ; je suis heureux de me trouver en harmonie avec l'habile géologue de Christiania sur la manière d'envisager le terrain d'Alten. Mes observations s'accordent aussi avec celles qu'a faites, il y a un demi-siècle l'illustre M. de Bach dans la même contrée.