Annales des Mines (1849, série 4, volume 15)
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G1TES MÉTALLIFÈRES DE LA SUÈDE,
sulfarséniures de fer et de cobalt. Le mispickel abonde dans quelques mines, principalement dans
celles de cobalt, et alors il est habituellement cobaltifère.
, de bistrouvent en petite quantité : c'est seulement dans deux ou trois mines, telles que celles de Streimsheien dans le Sceterdal , et de Bygland dans le Tellemarken, que le cuivre sulfuré forme un minerai important. Le plomb carbonaté, qui se trouve avec une Rareté des composés salins plusieurs mines de d'oxydes métal-certaine abondance dans tiques. France et d'Allemagne, paraît manquer en Scandinavie; il en est de mème du phosphate, de l'ar-
Sulfures de culLes sulfures de cuivre, de molybdène vre de molybdè- muth ne sont pas très-rares, mais ils se ne et de bismuth.
séniate et du sulfate de plomb. En général, les composés salins d'oxydes métalliques sont rares dans les gîtes sulfurifères du Nord de l'Europe; le cuivre carbonaté et le cobalt arséniate se rencontrent quelquefois dans les parties superficielles. Fer oxydulé , gahnite , titane rutile.
Le fer oxyclidé existe dans beaucoup de gîtes sulfurifères de la Scandinavie : sur trente-six gîtes,
il en est treize qui en contiennent. On y voit rarement de la gahnite et du titane rutile : ces substances sont disposées dans les roches schisteuses
de la même manière que les minéraux produits par voie de métamorphisme dans les roches modifiées.
Quand on visite les mines de la Scandinavie, Solidité des roches cristallines on est frappé de la solidité et de la ténacité que -et d es amas métallifères de la présentent les roches cristallines et les amas niéScandinavie. il y a peu de fissures ouvertes aux intallifères ;
filtrations atmosphériques, et malgré leur haute antiquité, les masses minérales de ce pays , qu'on peut justement appeler primitives, ont su résister à la décomposition et à la désagrégation que ten-
DE LA NORWÈGE ET DE LA FINLANDE.
4°7 dent à y produire depuis des milliers de siècles les agents extérieurs. L'étranger qui descend dans les
mines de fer de la Suède est étonné de voir les parois de ces immenses excavations se soutenir verticalement, et même en surplomb, en vertu de leur propre cohésion, sans être appuyées par aucun boisage; les parois des mines de fer des environs d'Arendal , en Norwège, m'ont paru avoir un. peu plus de tendance à s'ébouler. Dans les gîtes de sulfures métalliques, les phé- Phénomènes nomen es d'oxydation et d'altération mécanique ne oxydaion et niése sont guère produits qu'à la surface ; aussi les canique. chapeaux de fé r et autres produits de transformation des sulfures, formés sous l'influence de l'oxy-
cdit
gène et de l'eau, sont fort peu développés et ne s'étendent qu'à une très-petite profondeur. Ainsi les fahlbandes de Kongsberg- ont pris à la surface
une teinte d'un jaune-brunâtre provenant d'une oxydation superficielle; mais la partie supérieure des gîtes si riches qui traversent ces fahlbandes n'offre point de grandes masses ocreuses, contenant
des chlorures et bromures d'argent, telles que celles qu'on exploite au Huelgoat en Bretagne. et dans la plupart des mines de l'Amérique,- le chlorure d'argent n'a été rencontré à Kongsberg que comme substance accidentelle. Les gîtes cuivreux ont, en général, beaucoup de
Tendance des
tendance à éprouver une décomposition spontanée pyrites de Falun a se décomposer.
sous l'influence des agents extérieurs; mais en
Scandinavie ils sont ordinairement peu altérés: le
cuivre et le fer y sont restés à l'état de sulfures. Cependant en certains endroits, et principalement
à Falun, lès pyrites sont très-susceptibles de se décomposer lorsqu'elles sont soumises à l'action de l'air et de l'eau qui pénètrent à travers les ere-