Annales des Mines (1849, série 4, volume 15)
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GITES MÉTALLIFÈRES DE LA SUÈDE 403 vasses et les fissures qu'a fait naître une exploitation vicieuse : aussi les eaux des mines de Falun
sont chargées de sulfate de fer et sont utilisées pour la fabrication de la couperose. En général, la solidité des masses minérales de la Scandinavie me paraît tenir à diverses causes : à l'état cristallin des particules, à leur cohésion et leur texture serrée, à la rareté des fissures et à la difficulté qu'éprouvent les infiltrations à pénétrer au sein de ces masses. Les phénomènes dynamiques ont joué clans la Importance générale des phéformation r mation des gîtes métallifères un rôle moins nomè nes dynainiques dans la important en.Scandinavie qu'en d'autres contrées.
production des. glies
res.
métalijfè- Les forces souterraines qui ont fracturé l'écorce
terrestre ont, en général, ouvert un passage aux émanations métallifères: la direction et l'intensité de ces forces ont. concouru, avec la cohésion et l'élasticité des terrains où elles se sont dévelop-
pées, à imprimer aux cassures leurs caractères généraux de forme et «allure; or, de ces caractères dépend en partie la manière dont s'est effectué
le remplissage des fentes par les matières métalliques, car on sait que les minerais sont concentrés
habituellement dans les parties les plus larges et dans les points d'intersection ou de réunion de plusieurs cassures. Injection des Dans le Nord de l'Europe, la part des actions masses d'oxydes mécaniques est beaucoup moins visible : ainsi la de fer. majeure partie des gîtes ne peut être assimilée à des fentes ou crevasses remplies après coup. Les masses de fer oxydulé et oligiste , qui constituent en général des amas lenticulaires et à peu près verticaux, intercalés dans des roches schisteuses, doivent être considérées, de même que les masses dioritiques ou porphyriques disposées d'une ma-
DE LA NORNVÈGE ET DE LA FINLANDE.
409 nière semblable, comme s'étant injectées non sui-
vant des fentes préexistantes, mais suivant des plans de stratification ou de schistosité, parce que ces plans ont cédé le plus facilement à une pres-
sion agissant de haut en bas, et se sont disjoints
au moment où a eu lieu le surgissement des masses éruptives. Plus tard, les parois de ces ouvertures se sont resoudées et sont devenues indistinctes par suite de l'imbibition du minerai dans la roche ; aussi ne sont-elles reconnaissables que dans certains cas où elles ont formé de nouvelles surfaces de glissement , lisses et striées. Parmi les gîtes sulfurifères de la Scandinavie, il en est peu qui offrent des cassures régulières et prolongées sur une certaine étendue : dans quelques localités, ainsi à Sala et à Kongsberg , au lieu d'une fente continue, il s'est produit des frac. tures complexes, des groupes de fissures étroites et peu régulières, mais formant dans leur ensemble des systèmes rectilignes. Ce mode de fractu-
origine eusp. e s
des de ris-
ration, qui a donné lieu à des zones fissurées, paraît
dépendre d'une ténacité particulière du terrain
il avait plus de tendance à se fissurer suivant certaines directions qu'à se fendre d'une manière continue et régulière. Dans les gîtes en fahlbandes, les sulfures et sul- 6Ites en fahlbanl'arséniures métalliques sont disséminés au milieu des et skélar. des roches au lieu d'être déposés clans des vides; le terrains métallifères ont souvent été fracturés, mais les cassures qui forment aujourd'hui les sktilar de la Suède ou les slettar de la Norwège présentent des caractères particuliers d'ondulation et d'entrecroisement. Ces fentes irrégulières ont été principalement remplies par des matières silicatées et magnésiennes, par des masses feuilletées , chlo-