Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1849, série 4, volume 15)

424 Des courants m&

tallifères ont pé-

GITES MÉTALLIFÈRES DE LA SUÈDE,

Il paraît que des courants métallifères liquides

nétré au sein des Ou gazeux ont pu pénétrer au milieu de roches roches.

stratifiées et y produire une espèce d'imbibition, car souvent ces roches se montrent imprégnées de sulfures sur de grandes étendues. Une pareille pé-

nétration est moins extraordinaire qu'elle ne le paraît au premier abord, car on sait que les corps métalliques se laissent traverser par les liquides et les gaz lorsque ceux-ci sont soumis à une pression d'un certain nombre d'atmosphères. Je rappellerai ici un fait observé en Suède, c'est que des canons de fonte de fer, récemment fabriqués et de bonne

qualité, se laissent traverser par l'eau sous la simple pression d'une colonne d'eau de 2 à 3 mètres ; tuais quand ils ont été exposés depuis longtemps à l'humidité, ils sont devenus beaucoup plus difficilement perméables, probablement

à cause de la formation d'un peu d'oxyde de fer qui bouche les pores de la fonte. Ainsi rien n'empêche d'admettre que les roches cristallines se soient comportées comme les corps métalliques dans l'expérience ci-dessus, et aient livré passage à des courants gazeux ou liquides qui pouvaient être soumis à une forte pression. Analegie avec Le dépôt des substances métalliques à l'intécertains phénolieur des roches présente des rapports d'analogie mènes de morphisme. avec certains phénomènes de métamorphisme ainsi l'on sait (i) que des dépôts sédimentaires ont pu être silicitiés sur de grandes étendues jusqu'à des distances de .000 à 2.000 mètres des roches pyrogènes. Il n'y a pas plus de,difficulté à concevoir qu'ils aient été métallisés, c'est-à-dire péné(1) Études sur le métamorphisme des roches (Bulletin de la Société géologique, 2' série, t. III, p. 599.

aisainier

DE LA IVORVVÈGE ET DE LA FINLANDE.

425 trés par des émanations cuprifères ou plombifères. Le transport des particules métalliques a pu avoir lieu non-seulement à l'aide d'une tension ou d'une forte pression, mais aussi par des effets de cémentation : toutefois je ne discuterai point la question de savoir si les émanations étaient liquides ou ga zeuses , car on manque de données précises pontla résoudre. La production des gîtes sulfurifères de la Scan- Cristallisation dinavie a été accompagnée ou précédée de phéno-d.efikates assomènes de cristallisation qui paraissent se rattacher feaLrlfaèurexsg.ites sut-

à des actions métamorphiques. Lorsque les roches se sont im prégnées de pyrites, degalène et de blende, ou peu de temps auparavant, il s'est formé dans ces

roches des minéraux analogues à ceux qui ont pris naissance par voie de transmutation dans les terrains modifiés, savoir : amphibole hornblende , actinote et trémolite, pyroxène, grenats, etc. C'est

au moment où ces minéraux prenaient ou venaient de prendre leur forme cristalline que les sulfures sont venus s'y associer, se mélanger avec eux, et se disséminer à l'intérieur des roches. La liaison qui existe entre les gîtes de fer oxydulé Remarques sur de la Scandinavie et ceux de sulfures métalliqueslaxe,"7xe leus' la présence de ces deux ordres de composés sur slie de fer oxy-

cejix les mêmes lieux n'ont rien d'extraordinaire , car sulfures difeects

masses ferreuses ont eu très-probablement une (1"".

origine éruptive et ont dû agir à la manière des roches pyrogènes ; on sait que c'est la jonction de ces roches et des terrains schisteux gin offre en général les conditions les plus favorables au dépôt des sulfures métalliques. Or c'est effectivement la position de plusieurs gîtes sulfurifères de la Scandinavie qui avoisinent les grands amas de minerai magnétique, comme on le voit au Bisp-

deles